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K et W

Publié le vendredi 5 octobre 2007.


Tous les économistes ne sont pas d’accord sur l’antagonisme entre le capital (K) et le travail (W). C’est pourtant le cas comptablement, le produit net d’exploitation tient compte des salaires, le reste étant le bénéfice ; ce dernier retourne au capital sous diverses formes (dividende, auto-financement, acquisition...). Nul doute que par un tel calcul, ceux et celles qui tirent leur revenu du bénéfice considèrent ceux et celles n’ayant pour revenu qu’un salaire comme enlevant leur pain de leur bouche. Par dessus le marché, les dirigeants et dirigeantes d’une société anonyme perçoivent, en plus de leur revenu tiré des bénéfices, un revenu versé en salaire. Que ces bonnes gens prennent la mauvaise décision, qu’ils satisfassent l’actionnariat par dessus tout ( et dont ils n’en font pas moins partie ) bref, quoiqu’ils fassent, c’est encore le travail qui est la seule variable d’ajustement. Plus exactement, on ne va pas brader le capital en premier lieu.

Pourtant, tout n’est que travail, quoi que l’on produise : du travail maintenant, ou détourné, différé, telles les machines par exemple. Quelle idée de séparer ainsi capital et travail ? Assurément cette dichotomie ne repose sur aucune ratio, même Ricardo ne voyait pas le travail comme un bien échangeable ; à ses yeux, il est seulement question que les hommes et les femmes doivent se substanter, et fort logiquement,Tous les économistes ne sont pas d’accord sur l’antagonisme entre le capital (K) et le travail (W). C’est pourtant le cas comptablement, le produit net d’exploitation tient compte des salaires, le reste étant le bénéfice ; ce dernier retourne au capital sous diverses formes (dividende, auto-financement, acquisition...). Nul doute que par un tel calcul, ceux et celles qui tirent leur revenu du bénéfice considèrent ceux et celles n’ayant pour revenu qu’un salaire comme enlevant leur pain de leur bouche. Par dessus le marché, les dirigeants et dirigeantes d’une société anonyme perçoivent, en plus de leur revenu tiré des bénéfices, un revenu versé en salaire. Que ces bonnes gens prennent la mauvaise décision, qu’ils satisfassent l’actionnariat par dessus tout (et dont ils n’en font pas moins partie ) bref, quoiqu’ils fassent, c’est encore le travail qui est la seule variable d’ajustement. Plus exactement, on ne va pas brader le capital en premier lieu.

Pourtant, tout n’est que travail, quoi que l’on produise : du travail maintenant, ou détourné, différé, telles les machines par exemple. Quelle idée de séparer ainsi capital et travail ? Assurément cette dichotomie ne repose sur aucune ratio, même Ricardo ne voyait pas le travail comme un bien échangeable ; à ses yeux, il est seulement question que les hommes et les femmes doivent se sustenter, et fort logiquement, cela devait être satisfait. Que l’on s’équipe en machine, il n’en faut pas moins satisfaire à leur alimentation, non ? Où se trouve alors la différence entre, l’équipement qui est considéré comme un capital, et le travail qui sera compté comme charge au même titre que les dépenses d’électricités ?

Aucune différence, sinon le biais sociologique de la propriété, par lequel on affectionne avec fétichisme l’équipement et l’on traite le travail comme une dépense de fonctionnement. Il n’y a donc pas de théorie économique qui soit possible ; que l’on s’en tient donc à la sociologie et au droit. Ainsi ne serait-il pas mieux d’introduire positivement le travail dans la valorisation des entreprises ? Actuellement, la masse salariale représente toujours un manque à gagner et il ne peut en être autrement de par cet antagonisme comptable. Or, les salaires renflouent l’économie en toute façon ; son incidence est bien plus locale que globale, contrairement au capital. De ce point de vue, tous les États ont intérêt d’exiger le travail comme une valorisation positive dans la valeur des entreprises ; d’autant qu’ils les accueillent avec des ponts dorés.

Cela apportera-t-il le plein emploi ? Non, car il y a d’autres facteurs, en premier lieu ce foutu niveau des salaires. À comprendre qu’une masse salariale de 1000 € peut représenter aussi bien 1000 emplois comme 10 seulement. Cette somme aura beau être tenue comme du capital, cela ne changera rien à la question de son rendement et plus encore lorsque la concurrence tire les prix vers le bas. Donc, si au lieu de ces 1000 € on doit faire autant avec 100 €, et bien on vire et/ou on revoit les salaires à la baisse.

Alors qu’est-ce que cela apporte ? Une contrainte au rendement du capital, puisque, si on s’essaye à faire plus avec moins, du même coup on minore la valeur de l’entreprise. Idem lors d’une acquisition ou d’une fusion ; rare sont celles sous le jour d’une complémentarité sans perte. Il y a toujours des doublons quand l’objectif n’était pas tout simplement d’anéantir la concurrence. On lève surtout l’antagonisme entre l’actionnariat et le salariat, chose qui ne présente rien de bon à vivre en l’état actuel des choses ( cf. travailleur.crétin++ ).

Cela dit, cette tension sociale ne sera pas amoindrie complètement, car si on ne pourrait sans perdre en valeur à faire plus avec moins, cela n’empêchera donc pas de faire plus avec autant sans rien y perdre : c’est-à-dire augmenter les cadences, allonger la durée du temps de travail pour le même prix ! On comprend là que les minimums imposés par la loi seront défaillants si ils restent en butte avec la logique financière sans contrepartie.

En l’état, et toute chose égale par ailleurs, le minimum légal est une contrainte négative ; il ne manque que d’introduire le travail dans le capital, c’est-à-dire une contrainte positive à son rendement. Ce faisant, l’entreprise ne pourra se suffire d’user jusqu’à la corde ses moyens sans considérer une capitalisation par le travail. La bourse saluera-t-elle enfin qu’une entreprise embauche ? Oui et non, mais du moins elle lui faudra alors parier sur ce genre de décision, car actuellement le raisonnement boursier est aussi patent qu’inexistant : moins d’emploi égale plus de dividendes. cela devait être satisfait. Que l’on s’équipe en machine, il n’en faut pas moins satisfaire à leur alimentation, non ? Où se trouve alors la différence entre, l’équipement qui est considéré comme un capital, et le travail qui sera compté comme charge au même titre que les dépenses d’électricités ?

Aucune différence, sinon le biais sociologique de la propriété, par lequel on affectionne avec fétichisme l’équipement et l’on traite le travail comme une dépense de fonctionnement. Il n’y a donc pas de théorie économique qui soit possible ; que l’on s’en tiennent donc à la sociologie et au droit. Ainsi ne serait-il pas mieux d’introduire positivement le travail dans la valorisation des entreprises ? Actuellement, la masse salariale représente toujours un manque à gagner et il ne peut en être autrement de par cet antagonisme comptable. Or, les salaires renflouent l’économie en toute façon ; son incidence est bien plus locale que globale, contrairement au capital. De ce point de vue, tous les États ont intérêt d’exiger le travail comme une valorisation positive dans la valeur des entreprises ; d’autant qu’ils les accueillent avec des ponts dorés.

Cela apportera-t-il le plein emploi ? Non, car il y a d’autres facteurs, en premier lieu ce foutu niveau des salaires. À comprendre qu’une masse salariale de 1000 € peut représenter aussi bien 1000 emplois comme 10 seulement. Cette somme aura beau être tenue comme du capital, cela ne changera rien à la question de son rendement et plus encore lorsque la concurrence tire les prix vers le bas. Donc, si au lieu de ces 1000 € on doit faire autant avec 100 €, et bien on vire et/ou on revoit les salaires à la baisse.

Alors qu’est-ce que cela apporte ? Une contrainte au rendement du capital, puisque, si on s’essaye à faire plus avec moins, du même coup on minore la valeur de l’entreprise. Idem lors d’une acquisition ou d’une fusion ; rare sont celles sous le jour d’une complémentarité sans perte. Il y a toujours des doublons quand l’objectif n’était pas tout simplement d’anéantir la concurrence. On lève surtout l’antagonisme entre l’actionnariat et le salariat, chose qui ne présente rien de bon à vivre en l’état actuel des choses ( cf. travailleur.crétin++ ).

Cela dit, cette tension sociale ne sera pas amoindrie complètement, car si on ne pourrait sans perdre en valeur à faire plus avec moins, cela n’empêchera donc pas de faire plus avec autant sans rien y perdre : c’est-à-dire augmenter les cadences, allonger la durée du temps de travail pour le même prix ! On comprend là que les minimums imposés par la loi seront défaillants si ils restent en butte avec la logique financière sans contrepartie.

En l’état, et toute chose égale par ailleurs, le minimum légal est une contrainte négative ; il ne manque que d’introduire le travail dans le capital, c’est-à-dire une contrainte positive à son rendement. Ce faisant, l’entreprise ne pourra se suffire d’user jusqu’à la corde ses moyens sans considérer une capitalisation par le travail. La bourse saluera-t-elle enfin qu’une entreprise embauche ? Oui et non, mais du moins elle lui faudra alors parier sur ce genre de décision, car actuellement le raisonnement boursier est aussi patent qu’inexistant : moins d’emploi égale plus de dividendes.


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