Grande question qui me traverse « l’esprit » depuis moult années. Peut-on se sortir de son éducation ? Dès le plus jeune âge le petit humain se cesse de tester ses parents et son entourage, il n’est pas encore « pollué ». Il agit d’instinct et recalcule toujours sa stratégie pour arriver à ses fins. Il test et apprend les choses, même si il ne saisi pas tout, il emmagasine des tas de choses qu’il traînera avec lui un bon nombre d’année jusqu’à la fin.
Tout est noté dans un coin de son cerveau, même si il n’en à plus conscience cela le rappellera par l’intermédiaire de son subconscient. Les phases de la petite enfance, de l’enfance et de l’adolescent conditionnent les événements du futur.
Rien ne laisse vraiment de place au hasard, seul des traits de caractère semblent être « hérités génétiquement ».
Je regardais l’émission sur un chaîne télévisuelle avec la « superxxxx », bon certes j’aurais mieux à faire, mais cela montre quand même que l’enfant est toujours en train de tester et d’adapter son comportement, si les parents ne mettent pas de limites, les enfants n’en on pas. L’hêtre humain est donc une construction social, un monde sans barrière ne semble pouvoir ne pas exister et si il n’y avait d’éducation et d’école on se demande si l’être humain en serait là ou il en ait à des endroits bien différents suivant l’emplacement sur une mappemonde.
Partant de se constat qui aurait pu donc être un grand n’importe quoi, je me demande comment l’être humain en ait arrivé là. Comment s’est il structuré ?
Il faut cependant remarquer que cela n’est pas fini et que même, il y a une régression dans certains domaines, le matérialisme amène à la construction matérielle et à celle de l’esprit ?
Qui sont les « illuminés » qui apportent une sorte de sagesse ? Qui apporte les connaissances ? Est-ce le fruit du hasard ? Pourquoi certains découvre des choses et pas d’autres ?
Bref que de questions !
Effectivement, tout n’est pas exclusivement lié à l’éducation, cependant, celle-ci conditionne beaucoup nos faits et gestes durant des années.
Prenons l’exemple du catéchisme, il inculque un certain ordre moral, cela influe beaucoup par exemple sur le comportement sexuel des adultes par la suite, « Dieu vous surveille et il voit tout ». Curieusement cela influe beaucoup plus sur le côté sexuel que sur le côté vol ou non violence.
Je pense que l’accent est plus mis sur le côté sexe que sur le reste. Je trouve cela très curieux. Il est bien clair que le sujet du sexe est encore tabou, alors que les autres sujets tel que le respect des personnes et des biens poses beaucoup moins de « frustration ». Curieusement les personnes ont moins peur de voler dans des lieux publics que de se lâcher sexuellement dans des lieux privés.
Les violences de toutes sortes ne cessent de monter. Il n’y a plus beaucoup de limite, l’abandon de l’éduction des enfants par les parents, la « non privation » et l’autorisation de presque tout faire et la perte de repère sur les valeurs des choses posent problème. La liberté doit avoir des limites. Et si limite il doit y avoir, la liberté n’existe pas. La liberté est une utopie, une vie sans règle ne semble pouvoir exister. Tout à forcement des limites, le tout est de trouver le « juste milieu ».
On retrouve beaucoup cela dans beaucoup de films et séries télévisuelles. Le vol et la violence sont toujours présents alors que les instants de tendresses liés ou non aux sexe sont rares sauf dans le cas de maltraitance. Il pourrait paraître évident que des séquences sans action n’aurait peut-être pas grand intérêt manquant peut-être de piment. Y aurait-il un intérêt à une vie non « pimentée » ?
C’est justement le catéchisme qui m’a fait perdre la conviction, et même l’évidence de l’existence de Dieu. Cette dernière, je la tenais de ma mère ; je doute que ma croyance aurait duré plus longtemps autrement.
L’éducation tient beaucoup des parents en premier lieu ; c’est la première rencontre. L’enseignement et les médias balayent tout cela ; ils ne pourvoient pas tant une éducation qu’une culture. Le milieu est aussi culture avant-tout et non une éducation, pour la simple et bonne raison que l’on peut être amené à changer de milieu. Ce dernier est aussi une rencontre. Là où l’on grandit ne change rien, là où l’on se retrouve peut tout changer ; tant parfois qu’il est plus simple de reconstituer son origine.
L’image d’une vie plus pimentée et aventureuse me semble être le pendant d’une vie sans surprise. La vie moderne, ou post-moderne, est-elle surprenante ? Pour beaucoup, il n’y a rien d’autre que le cycle économique. C’est toute la fonction des loisirs que de casser cette routine. Quand on est jeune, voir ses parents insérés dans ce cycle n’a rien d’emballant ; les voir désinsérés de ce même cycle n’a rien de plus emballant. Ce n’est que l’envers et l’endroit d’une même chose ; ce n’est donc pas suffisant. Aussi, enfant et jusque assez tard dans la vie, on aimerait être Jeudi, on préfère la dénégation : la vie doit être autre.
Mais quelle représentation avons-nous de la vie sinon que cet éternel cycle reproductif ? Rien d’étonnant qu’avec cela seulement il faille du piment.
L’ironie est que toute cette agitation n’est en rien subversive, mais conservatrice au possible.