À l’évidence, on peut faire de toute activité une profession ; sur le plan strictement lucratif, cela prend ou ne prend pas. Reste qu’une profession est avant-tout l’institutionnalisation des activités licites au contraire de celles, illicites. À partir de là, il est également désigné qui relève ou non d’une profession : on peut s’intéresser à la médecine et même prodiguer des soins, cet intérêt seul assorti même de succès ne fera pas de soi un médecin ; au vrai il existe peu de domaines où l’auto-proclamation est possible, il y a toujours pour le moins une filiation. C’est cette dernière que la profession fait valoir et requiert de tout prétendant. Une autorité se trouve par là instituée et conférée à toute personne entrant dans la profession selon les règles. Ainsi le plombier sait de quoi il parle quand bien même on en sache autant.
L’étymologie de l’autorité est proche de l’auteur, la première dérive de la dernière. On se représente mal un plombier ou un médecin être auteur, quoique possible ; on le figure plus facilement d’un philosophe. Etre auteur est du reste une profession, tout comme il y a une société des auteurs. Ce statut ne détermine pas le contenu, cependant on est auteur en un domaine ; l’autorité est plus forte bien centrée que dilettante. Il importe peu ici de l’oral ou de l’écrit, ce serait ironique envers la philosophie. Mais quiconque est auteur par sa seule expression, bien avant toute profession. Aussi, être philosophe réfère-t-il à la profession d’auteur en philosophie ou bien à tout autre chose, une qualité, une capacité ?
Si il s’agit de l’autorité, une signature suffit ; pourtant, on est auteur de ses propos et gestes. Ce n’est pas équitable car, il ne s’agit pas seulement d’en jouir : la contrepartie est aussi d’en être redevable. Or, cette jouissance n’est pas accordée en dehors de la profession qui seule confère cette signature. Aussi, être un philosophe, est-ce un droit ou un penchant ? Être (un) philosophe ?
Une profession entre l’adjectif et le nom commun peut-elle exister sans quelque spoliation ? Oui, dès lors qu’on prétend qu’avant d’être une qualité il s’agirait d’une identité. L’exercice philosophique n’est pas exigent comparé à l’exercice scientifique, pourtant on a là des adjectifs dans les deux cas que l’identité du nom commun ne saurait consommer sans perdre tout contenu.
Étant un peu dans bricolage parfois, je fais parfois certains travaux aussi bien que des professionnels. Voir des fois mieux que certains professionnels. Bien sur, je n’ai pas toutes les compétences d’un professionnel qui a suivit une formation adaptée à son activité, il y a un minimum à savoir.
Si je peux faire certaines soudures aussi bien qu’un plombier, je ne serais pas concevoir une installation complète, cependant cela serait possible avec de la documentation adaptée. J’y mettrai le temps, chose qu’un artisan n’a pas forcement. Le temps est de l’argent, si je peux me permettre de peaufiner, le professionnel quant à lui doit faire vite et bien. Il y a des métiers qui nécessite plus de finalisation que d’autre.
Pour ce qui est de la médecine, la tâche est plus ardue, beaucoup de pathologie ont les mêmes symptômes, et donc parfois on peut passer à côté de certaines choses, bien souvent on traite une douleur sans se préoccuper de ce qui la cause. Par exemple certaines pathologies du coeur peuvent provenir d’un problème de dents infecté par le dessous donc invisible et les symptômes se retrouve sur le coeur. Le corps humains à moult inter connexions. Un effet psychique influe sur le rythme cardiaque ou sur d’autre partie du corps tel que le ventre. C’est pour cela qu’il existe des expressions du genre « cela prend aux tripes. ». On ne peut pas s’imposer professionnel comme cela et même un professionnel ne peut être professionnel sur tous les plans que peut toucher sa profession.
A une certaines époque on pouvait se déclarer psychothérapeute, on peut se déclarer voyant, cela est une « profession » reconnue qui paie des impôts et pourtant il n’y a pas de formation à voyance. Pour être déclaré artiste doit on suivre des cours ? On peut se proclamer artiste...
Qu’est ce qui fait une profession homologuée ? Il y a certains domaines dans lesquels l’erreur n’est pas permise, même dans la profession.
Certains voleurs sont des spécialistes des systèmes d’alarme, ils sont professionnels dans leur domaines, mais comment le justifier ;). Parfois c’est l’appât du gain ou le manque d’emploi. Parfois on peut être bon dans des domaines et rivaliser avec des professionnels, mais comment le justifier ? Autodidacte n’est pas un diplôme, on peut toujours essayer de passer les diplômes, mais il faut en avoir le temps et les moyens, faire valider ses compétences, mais cela n’est pas une mince affaire. Suivre une formation... Pas toujours facile de trouver les financements.
On peut penser être bon, mais c’est quoi être bon ? Sur des domaines techniques on a des références, pour ce qui est des professions intellectuelles, c’est plus compliqué. Combien de personne se sont faite jeter avec un concept par des professionnels et ont finis par y arriver avec de la persévérance. Difficile de faire passer des nouveaux concepts.
Le problème de la profession et qu’il faut que celle-ci soit un tant soit peu lucrative pour pouvoir subsister, qu’elle est aussi un intérêt pour la communauté. Là, tout est ouvert le plus dire est de trouver le client.
Philosophe est une profession, il y en a moult invité dans des émissions, mais là il faut avoir été reconnu par des « maîtres » reconnu eux-mêmes, pour autant ils répondent aux attentes, mais détiennent ils une vérité ou un vrai regard ?
L’institution qu’est toute profession recouvre deux choses pour le moins : 1) le titre ; 2) la spécialisation ou professionnalisation effective. Ces deux choses sont seulement en corrélation, on peut jouir du titre mais être un piètre spécialiste ou professionnel et inversement.
Concernant la philosophie, c’est bien entendu le titre de philosophe qui est intenable, a fortiori qu’on ne saurait être un spécialiste ou professionnel de philo-sophie. Mais manifestement le titre existe de façon ambiguë, que signifie l’expression "un tel est un philosophe", ou encore "le philosophe un tel (ou une telle)" ? Est-il là question d’un titre ou d’un penchant ?
Faire d’un penchant un titre, est-ce pertinent ? L’élan personnel est par définition particulier, mais le titre est d’ordre relationnel et social ; le premier tient plus de la fondation que le second tient, lui, du fondement. Mais on a là deux régimes complètement différents où le titre, la profession, offusque aisément le particulier.
C’est caractéristique en science : le physicien trouvant à redire sur tel modèle du climatologue aura pour toute réponse définitive qu’il n’est pas un climatologue. Pourtant l’un comme l’autre ont le même penchant.
A t’on le droit de donner son avis si l’on n’est pas de la partie ? De quel droit osez-vous, vous exprimer sur le sujet. Je vous interdis de dire cela, de quoi parler vous vous n’y connaissez rien.
La recherche, tout le monde est chercheur, déjà chercheur sur le sens de son existence. Même soit on n’arrive pas à se connaître alors que l’on habite notre corps, celui-ci nous surprend parfois, on n’est même pas forcement maître lui, il fait des choses sans nous demander notre avis, il nous fatigue, tombe malade, on ne sait pas comment le soigner, ni le nourrir, on est toujours en recherche de soi, pourtant nous devrions nous connaître, on peut dessiner les plan d’une maison et la décrire, mais soi même peut-on se décrire ?
Savons nous qui nous habite vraiment, est on spécialiste de notre propre vie ?
La recherche, c’est quoi ? Observer, tirer des conclusions ou penser à une chose et essayer de prouver que ce que l’on pense est vrai ?
Il est clair qu’il existe des spécialistes, et si l’on est spécialiste, on ne peut l’être que sur un domaine particulier. Pourtant force est de constater que même chez les spécialiste, il y a des courant parfois divergeant et cela dans bien des domaines. Dans la psychanalyse par exemple on peut compter au minimum 3 courants de pensées. Et les spécialistes se renvoient la balle en disant que cette méthode est meilleur que l’autre et inversement...
Dans la médecine, c’est la médecine par les plantes et l’allopathique. Dans le monde de l’informatique il y a les différents processeurs et langage de programmation, enfin bon, dans tous les domaines, il y a des spécialistes qui s’affrontent en disant, moi je suis meilleurs que toi, na ! Oui mais moi je suis meilleurs là, oui mais moi je suis meilleurs là, nananère... on se croirais à la maternelle...
Bref le spécialiste pour moi est celui qui trouve le plus rapidement les solutions « S » à des moments « T ». Enfin pour définir sir l’on est spécialiste il faut aux moins être deux ;) Je suis spécialiste de moi, mais ça tout le monde s’en fou, je connais bien mon sujet car j’y habite et en plus il a le verbe en complément ;)
Il parait que je suis folle, c’est un spécialiste qui me l’a dit : « faut vous faire interner... »