Beau message...
... La question de cette frontière entre quand est-ce qu’on est philosophe et quand est-ce qu’on ne l’est pas est sans doute essentielle si l’on cherche des définitions, et pourtant je préfère l’idée de contours / carrefours . Philosopher ne me semble pas du tout être "faire seulement de beaux discours" : est-ce que ce n’est pas ce qui nous permet de voir le quotidien sous un autre jour, en se posant des questions, en "tournant autour" des évènements et puis aussi d’appréhender aussi, effectivement, par ce biais, vie et mort... ainsi que les questions de morale et d’éthique qui régissent notre vie individuelle et sociale... La maladie fait partie de notre lot "du quotidien" (et j’en parle en connaissance de cause)... Nous ne sommes plus non plus les Grecs antiques et le loisir ne veut pas dire forcément être tout le temps dans le superflu. Pour ma part, la philosophie donne souvent l’occasion des vrais engagements, elle très en prise sur le concret.
Ceci dit, en période de grande douleur toute prise de distance est beaucoup plus ardue à réaliser : seul l’entrainement nous permet de rester sur les frontières entre lutte contre le "cruel" et approche d’une forme de détachement philosophique...
La philosophie m’apparait devoir être défendue à corps et à cris actuellement pour lutter contre tout forme de dépendance et d’intégrisme - qu’il soit religieux, politique ou scientifique -, pour rencontrer l’autre dans toute sa diversité, essayer de parvenir à le respecter en tant que tel, aller plus loin dans l’aventure de la conscience et de l’imaginaire, et défendre nos libertés de penser...
Mais peut-être me trompe-je sur le propos du "philosopher" ?
J’aime les "arbres à palabres" et l’humour et donc, j’aime la philo ! Et en plus philosopher nous rapproche de la poésie :faut bien ouvrir des fenêtres !!