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« Les poignées de mains »

« propos sur le malheur »
Publié le mardi 21 mars 2006.


Il y eu jadis en philosophie un dénomé "Alain", il faudra désormais compter sur "André" ! Même nombre de lettres dans le prénom, même lettre au début, mais des propos beaucoup plus pertinents.
Lors d’une prise de parole de toute beauté, un intervenant a déclaré : “Oui, nous vivons, nous mourons et entre les deux il nous arrive de serrer des mains”. Il me semble que cette citation mérite réflexion. La question de la brièveté de la vie associée à celle de l’altérité me semble intéressante. Que devrons-nous extraire de notre existence finie lorsque nous aurons terminé et qu’il sera grand temps d’enfiler un joli costard en bois de sapin ? Lorsque nous nous retournons sur les trajectoires déterminantes que nous suivons souvent par tâtonnement, nous sommes bien souvent renseignés de l’intensité que nous avons bien voulu accorder aux instants cruciaux de notre existence. Nous avons les moyens d’apprécier le propre exercice de notre liberté. Serrer une main, engage souvent tout notre avenir. Je ne parle pas bien sûr de la poignée de main démoniaque du patron qui après vous avoir fait signer un contrat de type CPE, vous inflige son sourire « langue de pute ». Je veux parler des rencontres avec les gens qui ont encore un intérêt à caractère “non-financier” tout simplement, la rencontre avec les gens simples qui aident à comprendre la vie, à nous comprendre et qui renferment un bon sens qu’ignorent bon nombre d’hommes politiques aujourd’hui. La satisfaction peut apparaître mince, mais elle s’enrichit des trajectoires virtuelles que nous aurions pu suivre, et que nous avons évitées, en anticipant l’enflure à fleur de peau des uns, des unes ou des autres...

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