La sphère de la circulation des marchandises, où s’accomplissent la vente et l’achat de la force de travail, est en réalité un véritable Eden des droits naturels de l’homme et du citoyen. Ce qui y règne seul c’est Liberté, Égalité, Propriété et Bentham. Liberté ! car ni l’acheteur, ni le vendeur d’une marchandise n’agissent par contrainte ; au contraire ils ne sont déterminés que par leur libre arbitre. Ils passent contrat ensemble en qualité de personnes libres et possédant les mêmes droits. Le contrat est le libre produit dans lequel leurs volontés se donnent une expression juridique commune. Égalité ! car ils n’entrent en rapport l’un avec l’autre qu’à titre de possesseurs de marchandises, et ils échangent équivalent contre équivalent. Propriété ! car chacun ne dispose que de ce qui lui appartient. Bentham ! car pour chacun d’eux il ne s’agit que de lui-même. La seule force qui les mette en présence et en rapport est celle de leur égoïsme, de leur profit particulier, de leurs intérêts privés. Chacun ne pense qu’à lui, personne ne s’inquiète de l’autre, et c’est précisément pour cela qu’en vertu d’une harmonie préétablie des choses, ou sous les auspices d’une providence toute ingénieuse, travaillant chacun pour soi, chacun chez soi, ils travaillent du même coup à l’utilité générale, à l’intérêt commun.
Au moment où nous sortons de cette sphère de la circulation simple qui fournit au libre-échangiste vulgaire ses notions, ses idées, sa manière de voir et le critérium de son jugement sur le capital et le salariat, nous voyons, à ce qu’il semble, s’opérer une certaine transformation dans la physionomie des personnages de notre drame. Notre ancien homme aux écus prend les devants et, en qualité de capitaliste, marche le premier ; le possesseur de la force de travail le suit par-derrière comme son travailleur à lui ; celui-là, le regard narquois, l’air important et affairé ; celui-ci timide, hésitant, rétif, comme quelqu’un qui a porté sa propre peau au marché, et ne peut plus s’attendre qu’à une chose : être tanné.
(Karl Marx, Le capital, Livre I, chapitre VI, traduction de Joseph Roy, Editions Sociales, 1976, p. 135.)
Pour faire bref et banal "je suis entièrement daccord avec toi, Jean-François".
Mais...De grâce, que l’on arrête de caricaturer la sodomie, (celle des "PD" en particulier). Oui les employeurs n’ont que très rarement un véritable respect (etc) pour les travailleurs, et même au 29000ème degrès, j’en ai marre que l’on dise "c’est un enculé", "ils nous enculent", "on va s’faire enculer" "protége ton cul" etc etc..." Marx lui, disait que l’ouvrier offrait sa peau au tannage, chose qui, au 1er degrès n’est source de plaisir pour personne, même pas les "masos". Alors, faisons évoluer la langue... ! Voilà, c’était juste pour dire ça, et aussi ça : "travaillons moins pour forniquer plus", et chacun sa voie pour les plaisirs, hé !, t’as vu JFC ?, c’est l’Printemps !!!!