Je pense qu’il existe une nature humaine en dehors du formatage effectuée par l’entourage et la société. Peut importe les régions du monde, les continents les races, beaucoup, il existe des comportements relativement similaires. Nous pouvons donc assimiler cela à une sorte de nature, quelque chose de naturelle et donc d’inné. Cela se retrouve dans les comportements des individus,, peut importe l’endroit, ce qui est fait ou vendu dans une partie du monde peut-être exporté ailleurs en tous les cas pour ce qui est des concepts. L’humain peut importe l’endroit aspire un peu à la même chose où les même attente. Un besoin de reconnaissance, d’amour et de confort.
Le capitalisme par exemple était absent d’une bonne partie du monde, et celui-ci s’exporte et est « demandé » comme une attente. D’autres systèmes auraient pu être attendus. Nous sommes soumis tous les jours à des courants de pensées différents. Si l’on observe bien ce qui se passe certain systèmes arrivent à s’imposer et ce dans diverses régions du globe.
Pourtant, les langues sont différentes, l’éducation est différente et les divers niveaux de vie et de culture sont différents. Cependant, certaines idées traversent les continents et récolte le même succès, cela laisse à supposer qu’il y aurait donc une nature humaine, quelques choses de profond inhérent à tout autre contexte.
Je suis d’accord cependant, il est impossible de nier que les hommes aient des comportements commun. Peut importe l’endroit du globe certains comportements sont identiques et ce sans que l’éducation et la culture n’entre en ligne de compte. Je pense donc qu’il y quand même une base comportementale commune. Il existe très peu de peuplade où il n’y ait pas de hiérarchie, même chez les animaux cela existe, n’y aurait donc t’il pas une sorte de comportement commun qui n’a rien à voir avec des données purement assimilé aux physique. Le comportement pour moi, est une donnée sociale, ne peut on pas en déduire qu’il y ait un déterminisme comportemental inhérent. Il ne faut pas oublier que l’homme à 92.7% de son patrimoine génétique en commun avec le chimpanzé et qu’il existe aussi plein d’autre partie de code génétique partagé avec moult espèces animal. Cependant on aurait tendance à dire que seul l’être humain serait doué de la « meilleure » « intelligence ».
Cette intelligence lui fait parfois faire des abominations que même les animaux ne commettraient pas. L’intelligence et les faculté d’analyse permettrait même de soit disant contrôler ses pulsions hors force est de constaté qu’il n’en est nullement le cas. Il y a même des intelligences qui mettent des stratégies pour accomplir les pires méfaits. L’homme est capable du bien comme du mal, cette capacité dans bien des cas ne serait elle pas plus un malheur pour la nature qu’un bonheur ? N’y a t’il pas eu une erreur de programmation ?
Je ne pense pas que tout le monde soit capable de tout faire. Même sans parle de déterminisme et parfois très jeune des individu s’orientent très vite vers une discipline. On dit que certaines personnes sont plus douée pour telle et telles avant même que celle-ci est pu en prendre conscience, cela laisse à se poser des questions. L’être humain ne naît ni égal en potentiel génétique ni en potentiel psychologique, sinon nous serions tous pareil, attiré par les mêmes choses. On accepte que la force physique des personnes soit différente, pourquoi en serait-il différemment pour ce qui est des capacités mentales ? On fait parfois la différence entre les personnes plus intellectuelles et d’autres plus manuelles, hors, dans les deux cas s’est le cerveau qui travaille seulement les usages ne sont pas les mêmes.
L’intelligence devrait servir à comprendre que les êtres sont différents et complémentaires, pas pour justifié des inégalités. Tout est important, comme dans toute mécanique peut importe la taille du rouage, si il lâche, tout le système fini par s’arrêter. Tout être a sa place et cela peut importe ses capacités, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises capacités, il y a des capacités différentes. Pour l’équilibre il faut des boucherons pour couper du bois pour les autres puisse se chauffer, des agriculteurs pour les autres puissent manger, des coiffeurs pour coiffer les autres personnes, des couturière pour faire des vêtements, etc. Bref, le meilleurs choix est de pouvoir trouver ce que les personnes aiment faire où elles ont le plus d’attirance lorsque cela est possible, si l’on aime faire une chose, on la fait beaucoup plus vite et mieux, cela n’est pas une contrainte. Enfin cela est un peu une vision utopiste, mais bon on fait avec.
Comment savoir si « l’éducation et la culture n’entrent pas en ligne de compte » ? Car , n’est-il pas impossible que des hommes soient hors-culture et non-éduqués ? Ou du moins, s’il peut exister un humain vivant seul, ce dernier n’est pas un homme, il n’est d’ailleurs même pas une bête. Par exemple, Victor de l’Aveyron, trouvé en forêt au début du XIXe siècle, ne marchait pas, ne parlait pas et n’avait aucun des comportements qu’ont normalement les humains. Il avait dû d’ailleurs être abandonné vers 5 ou 6 ans car avant, il n’aurait pas pu survivre seul. Il a même dû alors tout oublier de son éducation et s’ensauvager.
Les comportements humains sont-ils si identiques que tu sembles le penser ? Par exemple, et c’est rapporté par Margaret Mead dans _Moeurs et sexualité en Océanie_, chez les Chambuli, ce sont les hommes, et non les femmes, qui sont sentimentaux et qui pleurent...
Pourquoi la culture et l’éducation ne pourraient-elles pas expliquer toutes les différences et toutes les ressemblances de comportements ?
Pourquoi vouloir en plus rajouter une Nature ? Tu abordes cette question lorsque tu écris : « Il existe très peu de peuplade où il n’y ait pas de hiérarchie, même chez les animaux cela existe ». Si la hiérarchie chez les humains était naturelle comme chez les chiens par exemple, il ne pourrait y avoir d’exception... Et puis, je ne sais pas si tu as déjà dressé des chiens, mais je trouve que les relations et comportements humains sont d’une complexité telle que seule la culture et l’éducation peuvent expliquer.
Je ne dis pas que la culture n’entre pas en ligne de compte. Je souhaite tout simplement exprimer l’idée que les êtres humains et ce dans toutes sociétés, ont des comportements similaires, pourquoi dans quasiment toutes les peuplades, il y a des chefs, pourquoi il y a quasiment toujours la création de dieux ?
Je cherche à comprendre ou plutôt analyser, comment certains système finissent pas s’imposer, par exemple le capitalisme, si il s’impose c’est que les personnes le souhaites, dont c’est que cela répond à une attente, je cherche à comprendre pourquoi ce système est accepté ? Est-ce que parce qu’il serait bon ?
A quelle attente répond-il, pourquoi un autre système ne pourrait s’imposer ? C’est en ça que je me demande si les humaines n’ont pas des attentes en commun ! Je prends le cas du capitalisme mais il pourrait aussi s’agir de religion. Je ne dis pas non plus que tous les êtres humains sont identiques, mais il semble y avoir des comportements qui semblent majoritairement être partagés par le plus grand nombre ou alors les « minorités » sont très puissantes si elles arrivent à imposer à la majorité leur façon de penser.
Je ne dis pas non plus que les systèmes ne sont pas bon, mais les dérives semblent inévitables.
Chez les chiens par exemple, si la hiérarchie est dans leur nature (ce qui serait encore à démontrer) ce n’est pas la QUASI totalité mais ce sont TOUS qui y obéiront. Et si on isole un chien dès la naissance, il aura encore son instinct hiérarchique. Mais on ne peut pas isoler un humain dès sa naissance. Si on ne s’en occupe pas, si on ne lui parle pas, il meurt... De plus, le fait que ce ne soient pas TOUS les humains qui aient des chefs et que TOUTE société humaine ne soit pas organisée hiérarchiquement implique que ce n’est pas inscrit dans la nature des hommes.
Pour les comportements similaires, encore faudrait-il être plus précis car la hiérarchie n’est pas un comportement similaire et la création de dieux est d’une diversité telle qu’on peut s’interroger si elle n’est pas un fait de culture et n’a rien a voir avec la nature. Non seulement, tous les hommes ne croient pas en des dieux mais ne peut-on pas penser que l’origine commune des tous les hommes explique leurs ressemblances culturelles ?
D’autre part si le capitalisme était un fait de nature, nous ne pourrions ni l’accepter ni le refuser. Et si on peut le lutter contre c’est que c’est un événement historique. Le capitalisme est pour moi l’état de nature de l’économie. Il est sauvage et a besoin d’être humanisé par exemple en lui appliquant les principes du droit.
Peut-être trouveras-tu pour ton questionnement quelques lumières chez Karl Jaspers et sa conception de l’Histoire. Pour lui, il s’agit d’une oeuvre de communication au sens où l’Homme fût pensé, notamment à travers le fait religieux. Notes que l’on reste là dans l’histoire et la culture, mais on peut s’interroger sur les bases qui ont données lieu à un tel fait historique : tiennent-elles d’une mécanique ou sont-elles encore culturelles ?
Concernant la conduite du questionnement, il est bon de relever des ressemblances si l’on relève autant les dissemblances. Le capitalisme, certes, s’impose, mais s’impose-t-il en tout lieu de la même façon ? Surtout, comment s’impose-t-il ? À proprement parler, il s’agit de la diffusion du capitalisme, et de cette façon, on peut autant s’interroger sur la diffusion du communisme. De même à propos des religions.
Reste la distinction entre état de fait, et état de fait social ou culturel. Le premier est tout relatif à l’état de l’art de la connaissance ; le second est révisable en soi, c’est-à-dire en dehors de toute temporalité, justement parce qu’il est historique. Pour lancer un satellite dans l’espace, Newton suffit ; mais pour “lancer” une nouvelle théorie de la gravitation, l’état de fait ne suffit pas.