Bergson
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Paru dans l'Incendiaire
n°1,
octobre
1997
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Le docteur Jones se trouvait, seul, affaibli, devant la terrible tribu
des terribles philosophes intellectualistes. Il n'avait pourtant rien
à craindre car il possédait la preuve qu'ils n'étaient
rien. Cette preuve était le retour à l'intuition. Avec l'intuition,
on peut se transporter à l'intérieur de l'objet pour coïncider
avec ce qu'il a d'unique et d'inexprimable. En effet le langage, adoré
des intellectualistes est composé de termes trop généraux
pour pouvoir décrire l'originalité, la spécificité
du réel ou de la vie de l'esprit. Il ne sert qu'à l'action
tout comme l'intelligence. La tribu des intellectualistes commence alors
à pâlir...Bergson conçoit l'intelligence uniquement
comme pratique. Elle ne peut saisir les choses que de l'extérieur,
pour les utiliser ou les transformer ce qui fait de l'homme un technicien,
nu "homo faber". En aucun cas elle ne peut les comprendre. D'ailleurs
pour Bergson, l'intelligence, faculté pratique et non théorique
donc, se caractérise par une incompréhension naturelle de
la vie. Elle ne considère les choses que comme matière brute,
solide non informée par la vie c'est à dire sans le mouvant
et la fluidité qui sont l'apanage de cette dernière. Il
faut avec Bergson concevoir la durée intérieure, le mouvement.
Seule l'intuition le permet, mettant ainsi la vie de l'esprit au niveau
du mouvant de la chose contrairement à l'analyse. Elle est saisie
immédiate de l'esprit par lui-même et nous ouvre ainsi à
l'inconscient.
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