

|
Poitiers le 15 septembre 1997
Jean-François Chazerans
Association Philosophie par tous
86, rue du fg St-Cyprien
86000 POITIERS
' et Fax : 05 49 88 94 56
E. Mail : jfchazer@infonie.fr
Cher Marc,
Je vais essayer de répondre aux remarques dans l'ordre :
1. Tu vas me trouver bien conventionnel mais pourquoi chercher à
engager un débat sur " les machines modernes ne sont-elles
pas l'équivalent des esclaves de l'antiquité grecque ? "
dans une émission de télévision consacrée
à " Pourquoi la philosophie est-elle devenue si populaire
? " ? Je pense que cette dernière question venait à
point en décembre 96 car il y avait vraiment matière à
réflexion : développement exceptionnel du nombre des cafés-philo,
expérience géniale de Socrate & C°, développement
de Philos qui est devenu un réel magazine et puis ce fait que les
"chiens de garde" n'avaient pas réussi à te remplacer
!
2. Je pense que tu as tord de penser que ça ne t'incombe pas si
le débat n'a pas eu lieu, car est-ce que ce hors-sujet ne lui a
pas été fatal ? Les autres étaient venu pour t'empêcher
de t'expliquer sur la question proposée en "bouchant les trous"
avec des réponses toutes faites. Je pense que tu les as bien arrangés
en te mettant en retrait par rapport à l'importante question posée,
tu n'as fait que leur signifier que tu leur laisserais dire n'importe
quoi, ils n'en attendaient pas tant !
Tu as tord aussi de penser que j'ai été frustré car
j'attendais du "spectaculaire". Tu fais tes remarques sur une
lettre de présentation de ½ page d'un article de 4 pages
montrant que bien avant cette émission, depuis le début,
tes interlocuteurs t'ont déjà réglé ton compte.
De deux choses l'une, soit après ta longue période au purgatoire,
il était nécessaire pour toi, à ce Bouillon de culture,
de leur demander des comptes, cela aurait sûrement tourné
au "règlement de comptes", et alors ? De quoi as-tu si
peur ? Soit tu y venais soumis pour leur dire "pouce ! je rentre
dans le rang !"
3. Tu ne vois pas " la force révolutionnaire "... cherche
bien quand même car je pense que si tu veux pouvoir te déclarer
le "promoteur des cafés philo" et non pas seulement "l'instigateur
du premier café-philo en France", il faut que tu te rendes
compte que les cafés-philo sont un mouvement intellectuel tout
à fait nouveau et original, pourquoi ne pas en parler comme d'une
force révolutionnaire ? C'est encore parce que tu t'es trompé
de débat que tu fais cette remarque, dans le domaine de la philosophie,
les cafés-philo sont une force révolutionnaire qui doit
lutter idéologiquement contre toute philosophie institutionnelle
qui se pose comme une force réactionnaire. On peut admettre que
les cafés-philo ne sont qu'un mouvement nouveau et pas une force
révolutionnaire, mais de là à dire que le Capital
est la seule force révolutionnaire actuellement ça ne fait
pas sérieux, ou alors ça enterre Marx très prématurément.
Le Capital a sûrement été une force révolutionnaire
mais c'est actuellement une force conservatrice voire réactionnaire
. Les clercs ont collaboré et collaborent encore avec cette force.
C'est évident en ce qui concerne la philosophie institutionnelle,
profs de lycées et d'universités, chercheurs dans une moindre
mesure. Regarde l'Agrégation, c'est une façon de reproduire
l'élite et de s'allier facilement une partie de la matière
grise. A défaut d'être tenus par les couilles les "philosophes"
sont tenus par les cordons de la bourse et par les honneurs ! N'est-il
pas insensé qu'il y ait en France une philosophie d'état
? La philosophie est comme l'armée, la police, l'usine et les asiles
psychiatriques au service de l'état qui est lui même au service
du Capital. Peut-on vraiment appeler ça, sans rire, de la philosophie
?
4. Bien sûr que les participants à l'émission de Pivot
ne sont pas à mettre tous dans le même panier mais tu sembles
écrire cela uniquement pour qu'on ne dise pas que tu es comme eux
alors que tu es train de pactiser eux . Ce que j'avais essayé de
montrer dans l'article joint c'est qu'il y avait eu tentative lors de
ce Bouillon de Culture d'amalgamer les philosophes-tapisserie des médias
et les philosophes-officiels de l'université pour masquer l'amalgame
implicite qui semble arranger tout le monde entre les philosophes des
cafés et les philosophes tapisserie des médias. Cela semble
arranger tout le monde, Pivot, Ferry, , Comte-Sponville, Marion et...
toi !
L'ancien trotskiste, que tu es, a interprété d'une drôle
de façon la quest ion " pourquoi n'as-tu pas rompu avec les
chiens de garde ? ". Cela voulait dire pour moi que les clercs collaborent
en parlant pour les autres, en occupant le terrain idéologique.
Que Ferry et Comte-Sponville le fasse, c'est leur rôle, mais toi
? A moins que tu penses que toi seul est habilité à parler
au nom des cafés-philo ! J'avais écrit dans une lettre envoyée
à Philos qu'il y a trois attitudes envers ce qui est radicalement
nouveau : [1] l'ignorance ou l'indifférence, [2] le rejet violent,[3]
la relativisation. Je pense qu'on est actuellement, au niveau de l'idéologie
et en ce qui concerne les cafés-philo, dans une phase de relativisation
intense, phase qui a commencé durant ce Bouillon de culture. Cela
ne veut pas dire qu'il n'y ait plus d'indifférence ou de rejet
violent, car durant ce même Bouillon de Culture, Pivot présentait
le Monde de l'Éducation consacré au même sujet, j'ai
juste à donner le titre de l'article consacré au café
philo des Phares : De Kant à Kanterbrau ! N'es-tu pas appelé
"amicalement" Maître Kanter dans les milieux "autorisés"
? Et Laure Adler a fait une émission de télévision
sur le "retour de la philosophie", qui est passée sur
France 2 le 20 février 1997, où il n'y a aucun représentant
des cafés-philo mais contrairement à ce qu'annonce Télérama
il y a peut-être trois chiens de garde : Pierre-Yves Bourdil, Blandine
Kriegel et François Julien. Je me permets de renvoyer à
mon article pour ce qui est de Piere-Yves Bourdil et je suspends mon jugement
en ce qui concerne "Blandine" . Par contre parlons de François
Julien qui est président du Collège International de Philosophie
qui a pour but de "vulgariser" la philosophie. Lorsqu'on sait
comment le Collège s'y prend pour le faire, par exemple lorsqu'on
écoute les propos de Guy Samama qui est le conseiller du Président
, on ne cherche pas longtemps pourquoi il n'a pas fait grand-chose et
est resté en dehors du mouvement actuel : au lieu de vulgariser
la philosophie, ils n'ont vulgarisé que leur nom.
La relativisation est évidente lorsqu'à la télévision
il y a des émissions de vulgarisation de la philosophie : halte
à la rigolade comme dans les cafés-philo, les agrégés,
les vrais spécialistes, les durs de durs, montent au créneau
; "De la philosophie entre philosophes et non pas entre intellos,
donner la parole aux agrégés plutôt qu'à Polac
and Co" , ainsi est annoncée la première émission
"grain de philo" sur FR3. Pour quoi faire de plus ? Pour nous
servir encore plus d'opium ! Car c'était le bon temps quand le
vulgaire ne s'intéressait pas à la philosophie, c'était
facile, on pouvait conseiller les Princes sans se faire remarquer, ou
on pouvait se consacrer à ses petites recherches, on pouvait enculer
les mouches avec ou sans leur consentement. Et puis, à cause de
Sautet dit-on, le vulgaire se met à s'intéresser à
la philosophie, et là branle-bas de combat ! on ne peut plus s'occuper
seulement de ses petites mouches, il faut descendre dans l'arène
aussi aider à enculer le peuple, c'est plus difficile alors on
emploie le préventif Luc Ferry, Mister Vaseline-man, avec le curatif
Comte-Sponville, producteur d'opium et on leur adjoint un spécialiste,
un bon chimiste de laboratoire clandestin d'héroïne : Jean-luc
Marion, représentant-vendeur de cette grande entreprise mondiale
"la cause de Dieu, l'opium du peuple".
Mais non seulement le vulgaire s'intéresse à la philosophie
mais il devient visible que l'étiquette "philosophie"
est usurpée, est récupérée par un petit nombre.
Je ne comprends pas que tu ne cherches pas à te démarquer
de ces gens-là, que le débat avec Comte-Sponville t'importe,
car si tu ne cherche pas à te démarquer, c'est que tu es
un producteur d'opium associé ou que tu cherches à le devenir.
De plus tu es vraiment le seul qui est importé par ce débat,
car souviens-toi de ce qu'à répondu Comte Sponville lorsque
Pivot lui a demandé pourquoi il n'était jamais allé
participer à un café-philo :
"Comte-Sponville : Parce que d'abord, c'est vrai, la philosophie
est mon métier, je passe mon temps à en parler. Le dimanche...
Marc Sautet m'invitait souvent, mais le dimanche je suis chez moi très
loin de Paris avec mes enfants...
Pivot : oui...
Comte-Sponville : l'idée de venir dans un café pour parler
de philosophie ne me tente pas vraiment." Ne se moquerait-il pas
"amicalement" un peu de toi par hasard ?
5. Tu écris, la question est : où est la bonne cause ? Tes
propos sont toujours aussi sidérants mais pas de la façon
du poisson-torpille ! Après la force révolutionnaire que
tu ne voies pas, ou alors que tu voies dans le Capital, en chevalier solitaire
tu ne sais plus où est la bonne cause ! Es-tu en train d'hésiter
entre le cabinet de philosophie et les cafés-philo ? Cette contradiction
se ressent par exemple sur ton site Internet, et semble même résolue
au profit du cabinet. Il apparaît vite que c'est le site de Marc
Sautet qui tolère quelques infos sur les cafés-philo ! Au
fond tu vas me permettre de reprendre ma réflexion où je
me suis arrêté dans mon article. Les vicissitudes que tu
as subies et qui y sont relatées viennent, en grande partie, du
fait que l'on te confonde, du côté des producteurs de vaseline,
avec les cafés-philo. Chose qui semble, si on prend ce que tu as
écrit dans ta lettre, que toi-même tu ne penses pas.
Est-il bien raisonnable qu'on te confondes avec les cafés-philo
? Ce ne semble pas être le cas car, pour ce qui est de la lutte
idéologique, le seul fait de te "griller" trois fois
(janvier, juin, décembre 1996) n'a pas fait fléchir le mouvement
des cafés-philo, bien au contraire. De plus, ceux qui étaient
censés te remplacer n'ont pu être qu'une pâle imitation.
Alors la seule solution c'est de te récupérer, de te faire
produire, à toi aussi, de la vaseline ou de l'opium. Mais je pense
que ça ne marchera pas non plus car ce qui a changé avec
les cafés-philo ce n'est pas la philosophie, c'est la figure même
du philosophe. Habermas écrivait il y a déjà longtemps
:
"Le but des présentes réflexions n'est pas de prononcer
l'oraison funèbre de la philosophie, mais d'explorer quelles sont
les tâches qui aujourd'hui incombent légitimement à
la pensée philosophique après non seulement la fin de la
grande tradition, mais aussi, dans mon esprit, après la disparition
d'un style de pensée philosophique lié à l'érudition
individuelle ou à la marque personnelle de tel ou tel auteur"
(R. Habermas, Profils philosophiques et politiques, Tel/Gallimard, 1974
[édition allemande : 1971]p. 22).
Ma réflexion prend appui sur les remarques fondamentales de Jean-Toussain
Desanti dans son livre Le philosophe et les pouvoirs. C'est au sujet du
rapport entre spécialiste de philosophie et vulgaire. Il y explique
que le spécialiste de mathématiques, par exemple, peut toujours
"envoyer balader" un vulgaire qui lui demanderait des comptes,
peut toujours se comporter, dit-il, en barbare, cela n'aura aucun effet
sur la "mathématicité" de son activité
; alors que le spécialiste de philosophie ne peut pas le faire
sous peine de s'annihiler en tant que philosophe. Le philosophe ne peut
pas se comporter en barbare. Ca veut dire, entre autre et je renvoie au
livre de Desanti pour cet autre, que dans une société telle
que la notre où les philosophes sont des professionnels payés
par l'État avec les deniers publics, il est non seulement nécessaire
que le vulgaire puisse demander des comptes au philosophe, c'est-à-dire
puisse au moins lui demander où il en est de ses recherches et
de ses activités et pour qui il travaille, mais fondamental qu'il
le fasse effectivement. N'est-ce pas un des aspects du mouvement des cafés-philo
? Que penser alors de l'attitude de Luc Ferry à l'émission
de Pivot lorsqu'il dit que n'importe qui ne peut pas être philosophe
car il faut étudier longuement les textes philosophiques ? Pendant
ce temps-là, qui a produit les biens pour satisfaire les besoins
de notre philosophe ? N'est-ce pas les mêmes qu'il envoie balader
parce qu'il n'ont pas le temps de lire les grands philosophes ? Allez
proposons a Ferry de venir bosser en usine, dans les champs, ou même
comme gratte papier dans une administration minable, et assurons-nous
bien que le soir, les week-end et durant ses vacances, il lise la Critique
de la raison pure ! Et pendant ce temps-là permettons à
un vulgaire de prendre des vacances pour étudier la philosophie.
Je pense que les éclaircissements de Desanti, s'il prennent appui
sur la situation (nouée, dirait-il) de celui qui, vivant dans une
société hiérarchisée, a suivi des études
pour devenir philosophe professionnel et sera en contact avec des gens
qui, subvenant à ses besoins, lui demanderont des comptes , laissent
ouverte la possibilité d'une philosophie partagée par tout
le monde : "je n'hésiterai pas pour ma part, à nommer
"philosophe", d'où qu'il vienne, quiconque entreprend
de briser l'effet de "retranchement", quiconque articule ses
questions sur la demande qui surgit du fond de l'état de dépossession,
quiconque en un mot ne se satisfait pas, quel que soit le discours entendu
de la référence que ce discours institue en ses articulations
canoniques. Persisterait alors et serait philosophe en ce monde séparé
celui qui, méthodique et sans pitié, profanant les discours
reçus, briserait, fût-ce en un seul lieu, l'unité
pesante de ce qui sépare et exclut" (JT Desanti, Le philosophe
et les pouvoirs, Calmann-Lévi, p. 72).
Ainsi le philosophe comme "spécialiste à qui on peut
demander des conseils" est une figure marquée par la structure
hiérarchique et fondamentalement inégalitaire de notre société.
Il prend place face à un supposé troupeau d'ignorants qui
sont sous le pouvoir d'un petit nombre duquel le philosophe est l'allié
objectif (le chien de garde) s'il collabore au lieu de dénoncer,
s'il ne remet pas en question cet état de fait (Voir l'Allégorie
de la Caverne, Platon, République, Livre VII). Au fond il n'est
"philosophe" que s'il ne collabore pas, s'il le fait il est
"sophiste" "publicitaire" ou "démagogue".
C'est pour cela que je dis qu'il parle pour les autres. Pour, qui signifie
"en direction de" mais aussi "à la place de".
N'est-il pas surprenant qu'il y ait des gens qui soient doués pour
les maths, pour l'art, pour la plomberie ou pour le boursicotage ? Est-ce
que cela ne vient pas seulement de la division du travail ? Mais ce qui
est à peine acceptable pour le travail ne l'est pas du tout pour
la philosophie, à moins de penser que la philosophie est une activité
érudite qui ne se distingue pas de l'histoire de la philosophie
et que le dernier philosophe est Hegel !
Ce qui est rendu visible par l'émergence des cafés-philo
c'est que pour que tout le monde puisse pratiquer la philosophie il faudrait
que cela leur soit possible. Or il est clair aujourd'hui que dans le passé
ce n'était pas les gens qui n'étaient pas intéressé
mais qu'on a tout fait pour qu'il ne le soient pas. Et on le fait encore
en produisant de la vaseline et de l'opium en tout genre ! Il est clair
alors que ce qui se nomme communément "philosophe" n'en
a que le nom.
La philosophie pratiquée dans les cafés-philo, au moins
dans ceux que je connais, non seulement est en adéquation avec
ce que Desanti pense de la philosophie, mais permet de faire apparaître
un aspect nouveau. Je pense qu'il se met en place dans les débats
philosophiques de cafés un réel discours rationnel (logos)
commun (collectif ou public [par opposition à l'opinion publique
(doxa)]). Cette constatation est venue à propos de la nécessité
qui s'est faite sentir de répondre aux attaques dont étaient
l'objet les cafés-philo de la part des professeurs de philosophie.
Bien que ces attaques n'aient pas été de front dès
le début, il nous semblait, en lisant entre les lignes, qu'elles
se réduisait à l'objection suivante : le débat philosophique
de café n'est pas philosophique car c'est un discours d'opinion,
les moins extrémistes pouvaient ajouter qu'un discours d'opinion
pouvait être pré-philosophique.
Si donc le café-philo est de l'ordre de l'opinion il s'opposait
au cours ou à la conférence de philosophie qui était
de l'ordre de ce qui est, dans la tradition philosophique, opposé
à l'opinion (doxa), à savoir le discours rationnel (logos)
. Nous sommes proches en cela de ce que pense Éric Weil dans son
livre Logique de la philosophie , lorsqu'il définit l'attitude
philosophique par le dialogue ou le discours rationnel dans sa lutte contre
l'attitude violente, l'opinion étant une forme particulière
de cette attitude violente. Il est apparu alors, lorsqu'on a comparé
les débats philosophiques de café avec d'autres pratiques
similaires comme les conférences ou les cours de philosophie, que
si les débats de café était rejetés dans l'opinion
c'est parce qu'il s'agissait de débats collectifs. Le logos est
systématiquement préconçu comme discours personnel,
individuel, la réflexion collective comme étant de l'ordre
de l'opinion. Vu notre pratique de la philosophie et la production régulière
de comptes-rendus de ces séances, nous avons pensé que malgré
certaines imperfections, en particulier une impression immédiate
de passer souvent "du coq à l'âne", imperfections
qui sont dues en partie à notre maladresse, en partie au caractère
particulier de cette pratique, il semblerait y avoir un discours ordonné
collectif qui se mette en place dans les débats de café.
Cela veut dire que le logos ne peut pas se réduire au logos individuel
et qu'il y a une réflexion collective qui n'est pas de l'ordre
de l'opinion mais de l'ordre du logos.
Pourquoi alors ce préjugé que le logos est toujours individuel
? C'est, bien sûr, pour priver de parole ceux qui la demandent mais
aussi, pour ce qui est de l'enseignement et de la conférence, pour
ne pas se poser la question : pourquoi (pour qui !) j'enseigne ou je fais
la conférence ? Ne faudra-t-il pas enfin que les profs se demandent
pourquoi ils enseignent, à part pour gagner leur vie ?
Il reste a réfléchir sur cette hypothèse pour en
tirer toutes les conséquences. C'est pour cela que j'attendais
beaucoup de ton passage à l'antenne, que j'ai trouvé très
maladroit que tu changes le sujet et même que tu fasse l'inverse
de ce qu'il fallait faire. C'est aussi dans cette optique que j'ai proposé
à tous les animateurs de café-philo réunis à
Marseille de faire un "annuaire théorique" des cafés-philo,
qu'on sache enfin à quoi s'en tenir.
6. On laisse tomber !
7. Je laisse la parole à Jean-Christophe Grellety pour ce qui est
de tes "souffrances " lors de "la folie Socrate & C°".
|