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Seule la vie est jouissance

par Jean-Pierre

 

Paru dans l'Incendiaire n°2, novembre 1997
1 page



Résumé

Le titre parle de lui-même !

 

Sommaire rapide

Seule la vie est jouissance!
La mort si banalement naturelle n'est avec la mort de Lady Thérésa et Mère Diana, et vice versa, qu'un autre exemple du processus d'une mondialisation morbide actuellement mise en œuvre. Après la monnaie unique, la pensée unique, il y a le deuil unique répété en tant que de besoin au rythme de morts "célèbres" : mêmes émotions, mêmes chagrins, mêmes commentaires, mêmes consensus épleurés à l'échelle planétaire.

Il y a décidément des mises au tombeau qui n'ont plus rien à voir avec la mort, ou si peu avec la mort de la personne disparue, mais tout simplement avec nous comme survivants qui nous fourvoyons dans une sorte d'immense jouissance nécrophage planétarisée.
Il y a décidément des mises au tombeau qui ne sont plus de l'ordre de l'individu, de son questionnement face à lui-même, face à l'éternité..., mais de l'ordre du collectif parce que ces mises au tombeau sont devenues de vastes mises en scène politiques.

Que Diana et Thérésa aient œuvré pour un mieux-être de pauvres bougres n'est pas le problème. Leur secours sincère fut-il,( futile?), non plus. Le seul secours digne de sens est celui de la Justice, seule capable de mettre un terme aux inégalités.
Que Diana et Thérésa portent le titre de princesse du peuple et de mère des pauvres en dit plus long sur la manière de penser le monde et de le gouverner que sur elles-mêmes.

Ces mises en scène sont le nouvel opium du peuple. Ces mises au tombeau telles qu'on a pu les voir, ces épitaphes de princesse du peuple et de mère des pauvres montrent qu'il s'agit toujours de la même chose. Il s'agit toujours d'assujettir.
Le peuple a sa princesse, les pauvres leur mère: que demander de plus! L'enjeu de cet assujettissement est clair: hors de cet opium maternant, hors de cet ordre où bonté et charité
sont érigées au rang de vertu politique, il n'y a pas de salut.

Il y a décidément des mises au tombeau qui ne sont des mises au pas.

Vous croyez pleurer la mort de personnes hors du commun, vous ne faites que souligner l'hors du commun de ces personnes, l'une parce qu'elle appartient au monde des paillettes et de l'argent et qu'il ne sera jamais le vôtre, l'autre parce que sa charité n'a fait que bâtir ces gourbis qui ne sont que l'antichambre de vos fosses communes, le seul monde qui vous soit réservé.
Vous croyez avoir du chagrin, votre chagrin sous lequel vous ployez n'est que le joug de l'ordre établi.
Vous croyez souffrir la perte de l'être aimé, votre souffrance ne sert que la jouissance de ceux qui vous gouvernent.

En mettant ainsi en scène la mort, les maîtres affichent leur mépris à voir vous partager la jouissance que vous leur procurez en tendant les mains de douleur lorsque les cortèges passent comme vous les tendez d'ailleurs pour un quignon de pain ou une fiche de salaire.
En faisant d'une mise au tombeau un spectacle, les maîtres font de vous des nécrophages, des êtres à jouir pour la mort.
Le pouvoir des maîtres n'est que votre mort dans l'arène, et c'est de ce spectacle morbide que vous jouissez.

 

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