HomeVie de l'IncendiaireLes archivesLiensActualité PhiloForumHelp !!!Nous quitter... déjà ?
   

Le bonheur est-il le privilège des natures imbéciles ?

par Emmanuel Cartron

 

Paru dans l'Incendiaire 2ème génération n°3, décembre 1997
1 page



Résumé

pas disponible

 

Sommaire rapide

_ Le bonheur est un état et non une nature. Mais qu'est-ce qu'une nature imbécile ?

_ Un imbécile est soit un idiot (au sens péjoratif), soit, au sens social, culturel, quelqu'un qui ne participe pas à la construction des savoirs. C'est une humanité qui veut et qui peut jouir des réponses apportées. Mais alors, peut-on penser le bonheur autrement ?

_ A-t-on tort de seulement jouir et de ne pas participer ?

_ En fait, c'est un imbécile heureux, quelqu'un qui ferme la porte pour pouvoir continuer à vivre. Il s'enferme pour ne pas voir la misère et ne pas (se) poser de questions.

_Pour être heureux, il faut être indifférent.

_ Le bonheur pose donc deux problèmes :

_ Un subjectif, où on se demande si cet état de mise à distance est égoïste ou si c'est juste de la distanciation. Un objectif, où on se demande si on peut trouver le bonheur passivement... car ne trouve-t-on pas le bonheur que dans l'action ?

_ On attend les réponses en patientant (d'où une passion) et on ne sait pas d'où ces réponses arrivent donc il faut s'informer. L'organisation culturelle de l'imbécile ne se réduit pas à une passivité mais à une activité.

_ Mais finalement, cet imbécile ne l'est pas tant que ça. Il a ses certitudes et refuse d'en sortir.

_ Le bonheur vient-il de l'extérieur ou de soi ?

_ On vit dans une société où chacun vit sa propre vie, évolue suivant sa propre conception d'où un bonheur particulier, individuel.

_ Pourquoi veut-on être heureux et non malheureux ? Être malheureux, c'est peut-être être heureux ?

_ Le problème de chercher éternellement le bonheur est une questions de valeurs, de critères.

_ La recherche du bonheur pose une crainte, celle du malheur. Et l'imbécile n'a peut-être pas de crainte ?

_ Mais le bonheur n'est-ce pas une anesthésie ?

_ Mais ce n'est pas de l’indifférence car le stoïcien n'est pas un imbécile. L'imbécile est un inconscient.

_ On est toujours l'imbécile de l'autre, on n'a jamais la conscience complète. La conscience permet-elle d'être heureux ou est-ce l'inconscient qui le donne?

_ Il y a deux formes de conscience :

_ Une qui a besoin d'un hasard, d'une richesse : elle se satisfait dans une plénitude.

_ Une conscience brisée qui a besoin de réponses à ses questions, qui se forme elle même dans une dynamique. C'est une conscience subjective qui se construit en allant vers les autres.

_ Mais s'il faut faire un effort, alors on se fait du mal, le bonheur devient pervers.

_ Pour réussir sa vie, être heureux, il faut être.

_ Le bonheur n'est peut-être qu'une question de mœurs.

_ Le bonheur ne vient que d'un besoin, de sa satisfaction.

_ Il y a différents types de bonheur :

_ Un bonheur sous forme d'ataraxie.

_ Un bonheur sous forme de frustration car il faut atteindre, accomplir son désir pour être heureux.

_ Ne confondons-nous pas le bonheur et la satisfaction ?

_ On ne connaît que son bonheur et non le bonheur.

_ Le bonheur a plus une valeur spirituelle que matérialiste.

_ Peut-on être heureux seul ?

_ Mais si on cherche pourquoi on est heureux alors on le perd. Mais découvrir son bonheur, c'est déjà être heureux : on a la joie de la découverte.

_ C'est une jouissance par rapport au commerce. “Le bonheur est ce qui est satisfaisant” (Freud).

_ Mais si c'est un orgasme, le bonheur est une inconscience complète.

_ On dit que le bonheur se voit sur le visage des imbéciles pourtant on ne peut savoir ce que pense l'autre : les apparences ne suffisent pas à déterminer l'être.

_ C'est en oubliant ses problèmes qu'on peut déjà être heureux.

_ La résignation est un principe de sagesse, sagesse qui conduit au bonheur : il faut donc une conscience résignée pour l'atteindre.

_ Est-ce que le bonheur n'émane pas de besoins que l'on se crée ?

_ Il est peut-être préférable d'avoir des instants de bonheur que de s'entourer d'objets censés représenter le bonheur.

_ Le bonheur n'est peut-être qu'une illusion, une réalité objective.

_ Le bonheur est une satisfaction continue.

_ Si le bonheur est le fruit d'une subjectivité alors chacun aurait sa définition et personne ne voudrait communiquer.

_Le bonheur serait bouleversé par toute question mais, en fait, le bonheur n'est pas une intelligence : la preuve en est qu'un ordinateur ne peut être heureux, il ne peut se poser de questions.

_Le bonheur se trouve dans un questionnement personnel.

_ Le bonheur comme illusion, c'est en fait croire qu'une simple satisfaction suffit : c'est une forme sociale permettant de communiquer.

_ Le bonheur n'est peut-être qu'une forme linguistique.

_ Mais plus qu'un concept, n'est ce pas un sentiment que le mot essaye de traduire ce qui expliquerait la différence de signification étymologique dans les diverses langues.

_ L’imbécillité n'est finalement qu'un point de départ à une satisfaction...M

 

Si cet article vous a plu, téléchargez-le ! Téléchargez cet article
mais soyez gentils envoyez-nous un mail pour nous dire ce qu'il devient !

 

 

 


Réagir

Votre adresse :

Le sujet :

Votre courrier :


   
HomeVie de l'IncendiaireLes archivesLiensActualité PhiloForumHelp !!!Nous quitter... déjà ?
©Copyright L'Incendiaire 1996-1999 ; une publication de l'association Philosophie par Tous
Tous droits réservés(sauf si vous nous envoyez un gentil mail à lincendiaire@multimania.com !)