Le temps du bonheur : un compte-rendu formel

par Christian Lars

Paru dans l'Incendiaire n°7, septembre 1997
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Résumé

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Par Christian Lars, intervenant lors de la nuit philosophique.

J’étais intervenant dans « l’atelier » consacré à cette question. Je suis content d’y avoir participé : sur le plan philosophique, nous les trois « orateurs-animateurs » aurions pu être meilleurs mais il s’est produit un échange avec le public.  « Il s’est passé quelque chose » comme aime à le dire Jean-François au sens où, d’après moi, la plupart d’entre nous ne sommes pas ressortis du Local comme nous y étions entrés : la prise de conscience des confusions qui nous animent, la difficulté de trouver l’accord des esprits, la possibilité de s’y orienter « si nous avions le temps ».

Il n’empêche que notre méthode, à François Elie, Franck Varenne et moi s’est révélée un peu bâtarde : nous n’avons pas procédé à une conférence mais ce n’était pas un café philosophique non plus. Il n’y a pas eu une parole ordonnée mais plutôt beaucoup d’hypothèses jetées en pâture à tout un chacun. Il n’y a pas eu non plus une parole qu’on pourrait qualifier de symétrique au sens où dans un café philosophique, tout le monde essaye plus ou moins consciemment de jouer le rôle de Socrate vis-à-vis de sa propre parole ; au contraire nous avons eu tendance à retrouver le modèle asymétrique de la relation éducative, malgré nos bonnes intentions du départ, comme si nous étions, nous les animateurs-professeurs, les détenteurs de la bonne parole de l’esprit critique. Cependant, comme nous étions au moins trois et que nos approches avaient des points de divergence, ce n’était pas une conférence, où en général tout est joué d’avance.

Donc : exercice ayant eu à mon sens son originalité, malgré nos tics de profs. Nous en avons retiré une prise de conscience concernant la question du bonheur et je pense que pour le public, des instruments de prise de conscience ont été donnés. Il resterait bien sûr à confronter ces différents contenus de conscience, une fois celle-ci suffisamment digérée et assimilée…M

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