Editorial
Voici le deuxième numéro de l'incendiaire. L'affaire est lancée ! Nous espérons que les articles de janvier vous ont intéressé et surtout qu'ils vont entraîner des réactions de la part des lecteurs. Car c'est un des objectifs du journal : qu'il vous amène à réagir sur ce que pensent les uns et les autres. C'est pourquoi tous les articles sont les bienvenus, du moment qu'ils soient traités de manière philosophique. Nous avons tous notre façon bien particulière de concevoir la philosophie. On peut cependant s'accorder sur le fait qu'elle se doit de parler de tout. En effet, la philosophie n'a pas d'objet propre comme le autres disciplines, mais son travail doit consister à parler sur ce que nous apprennent justement, toutes ces autres disciplines. Avec la division, la spécialisation de plus en plus grande des matières scientifiques notamment, la philosophie a un rôle qui croît et qui doit être pris en compte par tous. Bien sûr, il ne faut pas comprendre la philosophie comme celle des siècles passés qui tendaient à construire des systèmes ou des dogmes, tels ceux de Descartes, de Hegel ou d'autres, quoiqu'ils aient eu une justification à leur époque. Elle doit au contraire laisser parler et prendre ensuite la parole. Non pas pour construire des modes de pensées éternels et universels, mais plutôt pour donner son avis philosophique, en politique par exemple à l'heure où les sociétés remettent en question les grands systèmes politiques, ou encore en droit, en médecine, ou d'autres disciplines particulières. Encore une fois, la philosophie ne s'attache pas à parler d'un objet particulier. Et c'est là son intérêt, puisqu'elle peut et a le devoir de s'intéresser à tout et d'accepter tous les éléments du savoir dans les autres domaines susceptibles de lui apporter des fondements de réflexion. Ainsi, le philosophe a un rôle à jouer dans nos sociétés, et c'est pourquoi l'incendiaire demande à chacun de s'exprimer sur ce que peuvent dire ou écrire les autres. C'est certainement le meilleur moyen de faire progresser nos connaissances et de montrer que la philosophie n'est pas moribonde, ou en tous cas réservée exclusivement aux institutions universitaires.
SF