L'habitude

L'habitude ou exis chez les grecs est positive car notamment pour Aristote, elle constitue un atout majeur à l'éducation. Elle définit en partie l'acquisition de la vertu, c'est en prenant de bonnes habitudes par rapport à l'éducation et aux législations que l'homme peut accèder à la vertu. Il combat ainsi son caractère, sa nature, pour s'éloigner des extrèmes passionnels. L'habitude sert à ce qu'Aristote appelle le dressage qui permet une bonne vie dans la cité.
Au fil des siècles,l'habitude prend un sens plus négatif. Elle est le point culminant du conditionnement en psychologie, elle se retrouve aussi en sociologie où elle regroupe des caractéristiques propres au sujet dans sa vie en société à l'opposé des éléments culturels. Elle a, soit un caractère passif en répétant certains actes mécaniquement ou elle est également un usage, une coutume, ou encore elle est synonyme d'" avoir coutume de ", mais ces dernières définitions s'éloignent de l'expression usuelle : " être esclave de ses habitudes ".
Pour Egger,l'habitude est une économie psychique qui abandonne la sensation par désintéressement c'est-à-dire que celui qui répète la même action isole les sensations perçues par ses sens et il n'y prête plus attention.
Il faut donc distinguer plusieurs choses:
- avoir coutume d'aller par exemple aux débats socratiques ;
- garder l'usage de mettre son couteau à droite de son assiette ;
- avoir l'habitude de passer par le même endroit pour se rendre à son travail.
L'homme n'a pas à être esclave de ses habitudes, il suffit pour cela de changer de route ou même de prêter plus attention aux modifications qu'il y a sur notre chemin au fil des jours. Il ne se passe pas une journée identique aux autres, ne l'oublions pas.
Agnès

 

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