Rousseau

La vie de Rousseau
Jean-Jacques Rousseau est né en 1712 à Genève dans une famille calviniste, qu'il quitte à l'âge de seize ans. En 1741, il collabore avec les Encyclopédistes. Son premier discours, le Discours sur les sciences et les arts lui apporte la célébrité et la gloire mais aussi une réputation de scandale qui ne le quittera plus. De 1756 à 1762, il séjourne à Montmorency où il approfondira sa notion d'état de nature et de pacte social. En 1762, il y publiera Du contrat social et l'Emile à cause duquel il sera obligé de fuir la ville.Il séjourne alors en Suisse, puis en Angleterre où il est hébergé par Hume, avec lequel il rompt rapidement toute relation. Revenu en France il meurt brouillé avec tous ses amis.
Les racines
Rousseau est d'abord un lecteur des anciens : il s'est nourri de La République, de Platon ainsi que de la Politique et de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote, mais aussi des moralistes, Cicéron, Sénèque et Epictète. Il ne faut pas non plus oublier Plutarque, lecture favorite de Rousseau. Machiavel constitue également une source importante de Rousseau, qui cite Le Prince dans Du contrat social. Grotius, célèbre juriste hollandais et maître de l'école du droit naturel figure avec les plus connus Hobbes et Locke parmi les influences de Rousseau. Enfin il ne faut pas oublier Condillac ( 1715-1780 ), auteur du Traité des sensations. Rousseau le rencontrait chaque semaine.
L'état de nature ; le pacte social
Rousseau fut le premier à éveiller les coeurs au sentiment proprement romantique de la nature ; son amour pour l'état de nature venait de son dégoût de l'homme et de son pessimisme social.Par ses Discours sur les sciences et les arts et sur l'origine de l'inégalité, il dénonce les méfaits de la civilisation et l'injustice des rapports entre les hommes. Il expose ensuite les principes rapprochant l'homme de la nature au niveau de l'enfant ( L'Emile ), du couple ( La Nouvelle Héloïse ), et de l'homme ( Du contrat social ). Rousseau veut concilier liberté individuelle et exigence sociale dans un ordre social naturel. Il tente donc d'expliquer par un hypothétique état de nature que l'homme n'est ni mauvais, ni un être social par nature. Ce qui pousse l'être humain à vivre en société c'est l'incapacité à survivre seul. Il renonce alors à sa liberté individuelle en signant le pacte social qui le lie à ses semblables. Il obtient en retour la sécurité et une liberté civile, ce qui le transforme en un être moral car il ne répond plus à ses besoins physiques mais à la loi qu'il s'est lui-même fixé. Par le contrat, tous les hommes deviennent égaux car ils s'investissent tous, en tout et pour tous quelque soit leur apport à la base. Le seul pouvoir est ensuite donné d'un commun accord au corps politique , qui est chez Rousseau constitué par tous les citoyens. Malheureusement si la société et la perfectibilité de l'homme représentent son salut, elles peuvent aussi causer sa perte si elles sont mal utilisées. Il faudrait alors préférer un retour à l'état de nature , seul salut possible mais individuel. Nous ne devons pas perdre de vue que le contrat social n'est qu'une idée normative, base d'une société idéale dont, d'après ce que j'ai compris, nous sommes très éloignés. Bibliographie
Discours sur les sciences et les arts ( 1750 ) ;
Le devin du village ( 1752 ) ;
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ( 1755 ) ;
Julie ou la nouvelle Héloïse ( 1761 ) ;
Du contrat social (1762 ) ;
L'Emile ( 1762 ) ;
Les rêveries du promeneur solitaire ( 1782 :oeuvre posthume )
Les Confessions ( 1782 et 1789 : oeuvres posthumes ).

V.G.

 

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