Debat
sujets proposés
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Où s'arrête l'homme et où commence la machine ?
Les animaux ont-ils un instinct ?
L'homme et la femme : une différence qui devient une opposition ?
Le suicide est-il un acte de liberté ?
Le suicide est-il un acte de lâcheté ou de courage ?
sujet choisi :
Le suicide est-il un acte de liberté ?
Déroulement du débat
- C'est paradoxal au départ de penser devenir libre en mourant. Si on
se suicide par désespoir, car on n'a plus de moyens de vivre, est-ce
alors un acte de liberté ?
- C'est un acte libre mais c'est aussi une contrainte.
- Si on prend la décision de se tuer c'est sa liberté.
- On ne se suicide pas pour montrer sa liberté mais parce qu'on a des
problèmes.
- La liberté suppose qu'on soit conscient de ses actes, or lorsqu'on
est à bout, on ne voit plus clair, on n'est plus conscient et donc on
n'est pas libre.
- Etre libre c'est avoir le choix et l'individu qui est amené à
se suicider n'a plus de choix, car le suicide c'est un non-choix.
- Se suicider est un acte de liberté, par exemple un bonze.
- Le cas du bonze n'est pas un suicide c'est plutôt un sacrifice. Le suicide
touche la personne propre en tant que cas particulier alors que le sacrifice
est par rapport à un groupe (Etat, secte, religion etc.)
- Certaines sectes pratiquent le suicide qui n'est pas un sacrifice, c'est par
exemple, parce que la vie dans l'au-delà est mieux que la vie sur terre.
- Le suicide peut être un choix dans le but d'un moindre mal (exemple
: résistants qui se sont suicidés pour ne plus avoir à
souffrir la torture).
- Pour ce qui est de l'exemple des membres d'une secte ce n'est un suicide que
pour nous, pas pour eux.
- Il y a peut-être plusieurs façons de voir le suicide, la façon
d'une personne qui a des problèmes et qui veut en finir avec la vie et
celle qui veut la mort.
- Ne peut-on pas distinguer alors un suicide par rapport à des contraintes
personnelles et suicide par rapport à une idéologie ?
- Y aurait-il alors un suicide qui serait plus proche de l'acte de liberté
que l'autre ?
- Le suicide des bonzes n'est pas plus un acte de liberté que le suicide
de quelqu'un qui a des problèmes.
- Quelqu'un qui s'immole est un symbole assez fort pour impressionner. Est-ce
qu'un autre acte n'aurait pas été plus impressionnant ?
- Cas de Socrate : il a accepté de mourir.
- N'est-ce pas un suicide de résistance pour Socrate ? il ne s'est pas
suicidé il a seulement attendu qu'on le tue, il aurait pu s'évader
mais il n'a rien fait pour se garantir de la mort.
- C'est aussi le cas de Danton.
- Le suicide des bonzes est une question de choix, c'est un acte libre. Le bonze
est pacifiste, il se coupe du monde réel, c'est en cela que son suicide
est un acte libre.
- Un suicide n'est pas un acte libre car le suicide se présente comme
la seule solution et il n'y a pas de choix possible.
- Exemple du Samouraï, c'est une question d'honneur.
- Si on définit la liberté par seulement avoir le choix, ce n'est
pas suffisant car c'est assez formel, ça veut dire qu'être libre
c'est avoir le droit, mais est-on libre si on a seulement le droit de... et
non pas la possibilité de... ?
- Les personnes dans les sectes avaient-elles le choix de se suicider ? Je ne
pense pas.
- Elles se sont suicidées parce qu'elles ont été conditionnées.
- Est-ce qu'un acte de liberté peut exister ? Est-on libre ou est-on
déterminé ?
- Pour moi ce serait plutôt contraint que déterminé.
- Le suicide est un acte de liberté parce que se suicider c'est se donner
la mort volontairement or si on est déterminé à se suicider,
si c'est pas un acte de liberté ce n'est plus un suicide mais un accident
par exemple.
- N'y a-t-il pas une différence entre être libre et se croire libre
?
- Dans le suicide on n'est peut-être pas libre mais on espère une
libération.
- On est libre de se suicider mais peut-on le vouloir vraiment ? Est-ce une
liberté de choix ? Est-il question de volonté ou de désir
?
- Cet acte de se suicider est-il conscient ? S'il n'est pas fait en conscience
ce n'est pas un acte libre.
- Les gens se suicident non pas parce qu'ils l'ont décidé mais
parce qu'ils ont des tendances suicidaires.
- Est-ce que, en dehors du sacrifice, il y a un acte libre dans le suicide ?
- Les valeurs sont différentes, les suicidaires sont dans un monde qui
n'est pas le leur.
- On a tous un système de valeur différent qui fait que des problèmes
sont surmontables pour certains et pas pour d'autres.
- Il y a un fort taux de suicide chez les jeunes.
- Surtout chez les jeunes filles, mais il y a plus de morts violentes (surtout
accidents de la route) chez les jeunes hommes.
- Il n'y a pas de choix dans le suicide, si les jeunes se suicident c'est qu'ils
ne voient pas les choix qu'ils ont.
- N'y a-t-il pas quand même un suicide rationnel ? Il y a des cas où
le suicide est rationnel, on pèse le pour et le contre et si le contre
l'emporte sur le pour, on met fin à sa vie. Le suicide dans ce cas-là
n'est pas une fuite, on sort seulement de la vie. (Les Stoïciens).
- Et pourtant ce ne serait que là que ce serait un acte de liberté.
- Les stoïciens ont souvent parlé du suicide rationnel en référence
à Socrate qui était conscient des conséquences de son attitude
et qui n'a rien fait pour empêcher sa mort.
- Notre société a mis du sublime dans la mort, d'où une
attirance (exemple de poèmes traitant de la mort).
- La science à fait reculer les limites de la mort sans donner du sens
(oubli de la mort).
- Est-ce que c'est une attirance morbide ou est-ce plutôt que la mort
est un mystère ?
- Oui, la mort est l'inconnu, personne ne peut en revenir.
- Et puis les poèmes exorcisent la peur.
- La mort est considérée comme un néant dans notre société,
c'est différent ailleurs.
- Je ne suis pas d'accord car notre société est fondée
sur le christianisme, il y a un au-delà qui est l'enfer ou le paradis.
Il y a une incertitude mais pas une ignorance. Quand on pose le problème
de la mort il y a une question de jugement, si on a fait le bien, on va au paradis,
si on a fait le mal on va en enfer.
- Ce serait libératoire ?
- Aujourd'hui, il y a quand même une distance qui est prise par rapport
à la religion.
- On a essayé d'éliminer l'inquiétude avec la vérité
scientifique mais les questions essentielles de l'homme restent entières.
La science n'a pas remplacé la religion et il y a un vide de sens.
- La question de savoir si le suicide est un acte de liberté ne va-t-elle
pas de paire avec la question de savoir s'il y a des raisons de vivre ?
- Exemple du calvinisme, même la certitude que l'on a un destin n'empêche
pas de se suicider. Ce qui motive le suicide c'est un rapport déficient
avec les autres.
- Sans interlocuteur on se suicide, n'est ce pas la solitude qui pousse les
gens à se suicider ?
- Dans ma relation à l'autre lorsqu'il a le projet de se suicider, est-ce
que je dois essayer de l'en empêcher ? et si je l'en empêche est-ce
que je ne lui enlève pas sa liberté ?
- La personne qui veut se suicider, si elle n'a plus rien qui la retient pourquoi
en parle-t-elle à quelqu'un ?
- Ne considère-t-on pas le suicide comme un acte extrême, comme
quelque chose qui est hors du quotidien ?
- Ce n'est quand même pas rien puisque c'est la fin de ma vie, ce n'est
pas quelque chose que l'on peut refaire plusieurs fois.
- Vous essayez de faire du suicide un acte solitaire, or je n'ai pas l'impression
que s'en est un, au contraire ceux qui se suicident ne sont jamais seuls.
- Ou alors ils sont en décalage avec les autres.
- On se suicide parce qu'on est solitaire, la preuve est la lettre que le suicidé
laisse. On se suicide tout seul mais c'est pour attirer le regard des autres.
Ceux qui se jettent d'un immeuble c'est pour attirer le regard des autres.
- Le suicide est un acte solitaire et volontaire. Si on laisse une lettre c'est
contre les autres, on la laisse pour les culpabiliser.
- Se suicide-t-on à cause de la société on contre la société
?
- Le choix qu'on fait est personnel, on a toujours des problèmes avec
les autres lorsqu'on se suicide, on a des parents, par exemple, à qui
on veut dire merde.
- La solitude c'est quand la personne ne peut pas communiquer, qu'on soit ici
ou ailleurs, la personne ne peut pas communiquer.
- Les suicidaires n'ont pas envie de communiquer, ils ont envie qu'on les écoute.
L'écoute gratuite n'existe plus, surtout entre parents et enfants où
il y a toujours une argumentation (tu dois faire ceci ou cela parce que ceci
ou cela).
- Le suicidaire n'est pas toujours seul.
- Si, il est seul dans son cheminement, il n'a aucune affinité.
- Je connais quelqu'un qui a fait une fête avec ses copains juste avant
de se suicider.
- Il ne s'entendait peut-être plus avec ses copains.
- Lorsqu'on invite pour faire la fête, il peut y avoir un maximum de gens,
mais c'est un appel du suicidaire pour qu'on l'en dissuade. C'est comme lorsque
le suicidaire se jette du haut d'un building, c'est pour attirer l'attention
d'un maximum de gens. La solitude motive pour se suicider. Si on considère
le suicide comme un acte de liberté c'est qu'il dépend de nous,
autrement ce n'est jamais notre propre fait.
- Le suicidaire s'entoure d'un cérémonial. Il fait une lettre,
il se prépare, c'est un acte délibéré, un choix,
donc un acte de liberté.
- Ce n'est pas un acte solitaire car si on laisse une lettre c'est qu'on n'est
pas seul.
- Je pense qu'il faut inverser la proposition : si on se jette de haut, ce n'est
pas pour attirer l'attention des gens sur soi mais pour ne pas se rater. Quelquefois
lorsque certaines personnes se tuent lorsqu'elles se suicident c'est un accident.
Certains suicides ne servent qu'à donner l'alerte et ils se terminent
mal, par la mort du suicidaire.
- Ceux qui se ratent "volontairement", c'est un appel au secours.
- Cela dépend de la façon de se suicider, il y a des façons
où il y a plus de chances de se rater.
- C'est une manière d'exorciser, un mec qui se rate a peut-être
pris conscience que ce n'est pas la meilleure chose à faire.
- Il y a très peu de malades condamnés qui se suicident.
- Ce n'est pas si sûr car dans leur cas on ne parle pas de suicide mais
d'euthanasie.
- Les gens souvent n'ont pas envie de parler à leur amis, les amis peuvent
avoir des a priori. Les gens qui vous connaissent vous voient différemment
de ce que vous êtes.
- C'est intéressant de prendre l'acte suicidaire dans la continuation
de la vie de l'individu. Quand on prend les choses comme allant de soi c'est
comme si il y avait des raisons de vivre. Il ne faut peut-être pas se
demander s'il y a des raisons de vivre car le suicide c'est la fin de sa vie
lorsqu'on voit qu'il n'y a pas de raisons de vivre.
- Le suicidaire tourne autour de lui-même, il s'auto-contemple, il se
sent seul, il pense qu'il n'y a que lui qui a des problèmes. Il a une
incapacité à regarder le monde.
- Est-ce un manque d'objectivité ?
- Non, un manque d'ouverture, il pense qu'il est le centre du monde.
- Le suicidé a fait différents chemins avant d'en venir au suicide.
Il a essayé de régler ses problèmes mais cela n'a pas marché.
Quand on pèse le pour et le contre et qu'on voit qu'on a encore le choix
dans la vie, on part en voyage. Le suicidaire n'a plus aucune alternative.
- Il n'y a pas qu'un seul suicide. Certains sont poussés au suicide par
les événements, d'autres sont malades, par exemple les schizophrènes.
- Je ne sais pas si quelqu'un qui s'enferme dans son problème reconnaîtrait
les mots qu'on dit sur lui.
- Il y a des cas de malades qui aboutissent au suicide car ils recommencent
jusqu'à ce qu'ils y arrivent.
- C'est délicat de faire du suicide un problème pathologique.
Ce qu'il y a au fond du problème du suicide c'est la normalisation de
la vie. Tout est fait pour qu'on croit que ce qui arrive est normal, alors que
si on y réfléchit bien, rien n'est vraiment normal et c'est ce
qui arrive au suicidaire : alors qu'il a cru longtemps que tout était
normal, il se rend compte que rien n'est normal. Le suicide à des cause
plus profondes que la seule maladie, même dans la vie des gens dits normaux
ce n'est pas si clair que ça. Au fond pourquoi vit-on ? Pensez-vous qu'il
y ait des raisons de vivre ?
- Parce qu'on est utile.
- Ne va-t-on pas essayer de se trouver de bonnes raisons ?
- On vit parce qu'on aime ça.
- Peut-on vraiment dire qu'on vit parce qu'on est utile ? Un outil, une machine
est utile mais un humain peut-il l'être ?
- On vit parce que la vie est un cadeau, le suicide est un accident de parcours,
la vie est un cadeau qui peut parfois nous paraître empoisonné.
- Je n'arrive pas à comprendre ce que vous entendez par accident de parcours,
j'ai l'impression que ma vie est une suite d'accidents de parcours. D'accord
la vie est un cadeau mais le fait que l'on soit là, c'est un accident,
mon existence est accidentelle et on peut dire qu'on est là pour rien.
- La vie est-elle si absurde ?
- Dites-moi pourquoi on existe alors.
- La vie c'est toujours relever la tête, toujours combattre la difficulté,
la vie est un effort.
- Et quand ce sera trop, lorsque la difficulté sera insurmontable, ne
te suicideras-tu pas ?
- La vie c'est surmonter la difficulté.
- C'est intéressant ?
- Oui.
- Un raison essentielle de rester en vie c'est aimer et être aimé.
- On reste en vie par curiosité, juste pour voir ce qui va se passer
le lendemain.
- Pourquoi préférer la vie à la mort puisqu'on ne sait
pas ce qu'est la mort ? Pourquoi vivre serait mieux que mourir ?
- Si on est certain que la mort est irrémédiable, que lorsqu'on
est mort on ne peut plus revivre, alors pourquoi se suicider puisqu'on ne peut
pas revenir en arrière ?
- L'acte de donner la vie est forcément égoïste, ce n'est
jamais que la volonté de deux personnes de donner la vie à un
enfant pour décharger leurs frustrations. Dans ce cas dire que la vie
est un cadeau est assez naïf, ce sont les parents qui se sont fait un cadeau
en nous donnant la vie, et nous nous essayons de leur trouver et de nous trouver
de bonnes raisons.
- C'est toujours dans le combat que les héros se déclarent. Tous
ceux qui ont la vie facile ne sont pas forcément heureux.
- Ne fait-on pas comme si tout était normal ? Par exemple on fait des
enfants et ils doivent être dans la norme, entre tel poids et tel poids,
de telle taille etc. Et lorsque l'enfant n'est pas dans la norme on est culpabilisé.
Pourtant lorsqu'on regarde ce qui se passe autour de nous rien n'est très
normal et le pire c'est qu'on fait comme si tout l'était.
- On voit le plus souvent que les autres ne sont pas dans la norme et que moi
j'y suis.
- Une parole de suicidaire : La vie n'est que souffrance et perpétuel
recommencement.
- C'est un perpétuel recommencement si tu n'évolues pas. Si tu
recommences la même erreur, tu finis alors par claquer.
- Dans la plupart des cas de suicide, y a-t-il la conscience, la liberté
?
- Le fait de penser au suicide fait penser à la vie et amène au
suicide, c'est pour ça que le suicide n'est pas un acte de liberté.
- Les introvertis sont plus tentés par le suicide que ceux qui vont vers
les autres.
- L'extraverti souffre aussi.
- Pour trouver la raison réelle de la vie il faut dépasser ses
arrangements.
- Par rapport au suicide on est à la recherche du sens, mais dans la
vie n'est-elle pas justement en déficit de sens ? Il y a plein de choses
qu'on fait sans réfléchir.
- On est tous des moutons.
- Mais le fait de réagir contre ça ne nous pousse tout de même
pas à nous suicider.
- Tu es psychologiquement fort.
- Tu a pris du recul et tu as trouvé d'autres raisons de vivre.
- Peut être qu'à un moment de la vie il y a le suicide mais ce
n'est pas ce qu'on voulait.
- Le suicide arrive lorsqu'on ne s'y attend pas.
- Tout le monde a des désillusions mais tout le monde ne se suicide pas.
- N'y a-t-il pas aussi des existences pathogènes qui conduisent au suicide
? Par exemple quelqu'un qui a vécu toute son enfance dans un placard
aura plus tendance à se suicider.
- Si on vit comme des moutons c'est par crainte de ne pas bien vivre après.
Par exemple si on enfreint la loi on risque de se retrouver en prison.
- Les Indiens ont connu le suicide depuis qu'ils se sont trouvés confrontés
à d'autres civilisations.
- C'est difficile d'imaginer une société où on se suiciderait
pour n'importe quel petit problème.
- Est-ce que c'est la société qui doit nous donner une raison
de vivre ?
- Y a-t-il un instinct de conservation, quelque chose qui nous pousse à
vivre ?
- La raison de vivre, c'est à chacun de la trouver.
- Il n'y a pas d'instinct de conservation ni de raisons de vivre, donc il n'y
a pas de raison de se suicider.
- J'ai une raison de vivre, plus on vit plus on se connaît.
- On vit pour réaliser un rêve, on a tous envie de faire quelque
chose sinon on aurait tous envie de se suicider.
- C'est peut-être le paradoxe, on ne se suicide pas parce qu'on n'a pas
de raisons de vivre, on se suicide parce que les raisons de vivre qu'on s'était
trouvées ont été remises en question.
- On se prend au jeu de la vie. Enfant on ne veut pas se suicider, à
l'adolescence on se pose des problèmes, certains se suicident et d'autres
continuent dans leur petite routine.
- L'idée de suicide est de l'ordre de la liberté, qu'on puisse
se suicider c'est l'indice de notre liberté. Par contre l'acte en lui-même,
le suicide, n'est pas un acte libre car c'est une liberté qui enlève
toute liberté.
- Au départ la réaction face à la vie peut être positive
si elle ne mène pas au suicide.
- Je suis d'accord à condition qu'on ne mette pas en avant des raisons
de vivre.
- On trouve des solutions.
- Quelles sont ces solutions ?
- Ces solutions c'est changer ses valeurs, une remise en question.
- Les philosophes ont souvent réfléchi sur le suicide mais peu
se sont suicidés, car la limite est de penser le suicide, pas de le faire.
- Pour être libre il faut être en vie, le suicide est la fin de
la vie et c'est aussi la fin de la liberté. Peut-on mettre fin librement
à la liberté ? C'est une possibilité théorique qu'on
ne peut pas mettre en pratique.
- La vie est absurde et c'est quand on cherche du sens et qu'on n'en trouve
pas qu'on se suicide. On trouve du sens puis ça n'en a plus, alors, soit
on se suicide, soit on assume l'absurdité et on vit.
- Ce n'est pas absurde si on est là, c'est un miracle.
- C'est absurde comme un miracle !
- Celui qui cherche un sens vit dans l'illusion.
- Pas de sens si tu le crées. On crée sa réalité
mais est-ce que ça a un sens ?
- Le sens de la vie ce sont nos centres d'intérêt comme nos loisirs.
Ces centres d'intérêt on nous les propose et on entre en phase
avec certaines choses. La vie est une suite de carrefours, à chaque pas
on a une liberté, un choix et cela nous met en relation avec les autres.
- ...