A Propos du débat "Faut-il rétablir la peine de mort ? "
(voir compte-rendu du 5 mars 1997)

Dans le débat qui a eu lieu, vous sembliez contre la peine de mort, disant qu'elle ne servait à rien, mais, d'autre part, vous vous êtes focalisés sur le fait qu'il fallait quand même une sanction. Pourtant l'exemple de la peine de mort était édifiant en ce que c'est la sanction par excellence, la sanction ultime puisqu'on ne peut pas revenir en arrière en cas d'erreur ou d'injustice. La peine de mort est le cas crucial où on peut mettre en question la sanction judiciaire. Si on pense que la peine de mort ne sert à rien, tous les arguments que l'on peut proposer pour aller dans ce sens sont aussi contre toutes les autres sanctions, la prison, l'amende, etc... Or votre opposition à la peine de mort m'a semblé assez formelle et se résumait à ce que vous étiez au début contre la peine de mort mais que, plus le débat avançait, dans quelques cas, vous étiez pour ! Par exemple vous étiez pour la peine de mort dans les affaires de crimes pédophiles et de terrorisme (je ne parle pas de certains qui étaient pour la peine de mort pour les tyrans !).

Je pense qu'il y a un grand malentendu sur la justice et sa fonction. Vous n'avez pas, il me semble, été très clairs dans votre promotion de la sanction et ce que j'ai compris, en premier lieu, c'est (je me trompe sûrement) que le pouvoir, l'Etat, la justice, la répression sont nécessaires car ils permettent la vie en commun en tenant en respect les passions des hommes par la crainte des châtiments. Comment expliquez-vous donc que certains hommes transgressent la loi ? Parce qu'ils ont, vous croyez des mauvais penchants, de mauvaises passions : "la plupart des hommes sont plutôt méchants que bons [...] ils commettent l'injustice dès qu'il sont en mesure de le faire"1. La nature humaine semble selon vous fondée sur la violence, l'homme est, en puissance, un égoïste, un meurtrier, un violeur, un voleur, bref un psychopathe invétéré, thèse omniprésente encore actuellement dans l'opinion ainsi que dans certains domaines sensibles de la science, en particulier la génétique où certains sociobiologistes parlent de "gènes égoïstes" et certains généticiens de "chromosome du crime".

Cette conception vous permet de croire qu'il faut bien un pouvoir, sinon ce serait l'" anarchie " et que l'égalité sociale est un idéal impossible à atteindre. Témoins de cela, vos attaques contre l'utopie ou "l'idéalisme" de ma position. Je me demande si on ne peut pas analyser votre position comme le désir de se donner bonne conscience ou comme mauvaise foi, au sens de Sartre, ce qui revient au fond au même. Ne cherchez-vous pas, par votre position de pensée, à justifier votre violence et votre haine, à vous trouver des raisons - de bonnes raisons - pour agir n'importe comment ou du moins dans le sens qui vous arrange ? Pourquoi éliminer a priori la possibilité de changer les choses en mieux ? Pourquoi chercher à défendre cette thèse de la mauvaise nature de l'homme, de sa violence originelle ? N'est-ce pas que si quelque chose est fondé en nature, cela devient nécessaire et que lorsque c'est nécessaire ça ne peut pas être changé ? Cela veut dire qu'on aimerait que certaines choses soient nécessaires, comme ça on ne pourrait pas les changer et il faudrait s'en accommoder. Comme "on ne commande à la nature qu'en lui obéissant" on ne pourra pas changer les lois naturelles de la nature humaine et de sa violence originelle, on ne pourra que la maintenir à un niveau acceptable par la crainte du châtiment.

Dans ce que vous croyez, il est présupposé une certaine conception de la liberté et corrélativement une certaine conception de la loi. La liberté de l'homme est, vous semblez croire, de faire ce qu'il veut (dans le sens de "ce qu'il désire") c'est-à-dire de laisser libre cours, à sa nature, à ses passions. La loi ne peut être alors que limitation de cette liberté et a pour fonction d'empêcher par la force l'expression totale de cette liberté afin de permettre la vie en commun. Sous le règne de la loi les hommes ne sont pas libres mais la loi ne peut pas organiser tous les détails de la vie, ainsi les hommes ne sont libres que dans le silence des lois, en particulier le domaine de l'économie et le domaine privé. C'est la thèse de Hobbes :"Etant donné qu'il n'existe pas au monde de république où l'on ait suffisamment de règles pour présider à toutes les actions et paroles des hommes (car cela serait impossible), il s'ensuit nécessairement que, dans tous les domaines d'activité que les lois ont passé sous silence, les gens ont la liberté de faire ce que leur propre raison leur indique comme leur étant le plus profitable. Car si nous prenons le mot de liberté en son sens propre de liberté corporelle, c'est-à-dire de n'être ni enchaîné ni emprisonné, il serait tout-à-fait absurde de crier comme ils le font pour obtenir cette liberté dont ils jouissent si manifestement. D'autre part, si nous entendons par liberté le fait d'être soustrait aux lois, il n'est pas moins absurde de la part des hommes de réclamer comme ils le font cette liberté qui permettrait à tous les autres hommes de se rendre maîtres de leurs vie. Et cependant aussi absurde que ce soit, c'est bien ce qu'il réclament, ne sachant pas que leurs lois sont sans pouvoir pour les protéger s'il n'est pas un glaive entre les mains d'un homme (ou de plusieurs) pour faire exécuter ces lois.
Par conséquent, la liberté des sujets réside seulement dans les choses qu'en réglementant leurs actions, le souverain a passées sous silence, par exemple la liberté d'acheter, de vendre, et de conclure d'autres contrats les uns avec les autres, de choisir leur résidence, leur genre de nourriture, leur métier, d'éduquer leurs enfants comme ils le jugent convenable et ainsi de suite"1. C'est le fondement idéologique de notre société libérale. C'est ce qui justifie idéologiquement qu'il faut un pouvoir.

Il s'ensuit que la principale fonction du châtiment c'est d'être dissuasif. Le châtiment, lorsqu'on transgresse la loi, a pour fonction et pour but d'empêcher cette transgression, de servir d'exemple. Par exemple si l'homme ne tue pas c'est parce qu'il craint d'aller en prison, la prison est répressive parce qu'elle empêche les hommes de transgresser la loi. C'est aussi ce que soutient Hobbes :"Le dessein que poursuivent les hommes [...] c'est le souci de leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen : autrement dit, de s'arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l'ai montré, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes, quand il n'existe pas de pouvoir visible pour les tenir en respect, et de les lier, par la crainte des châtiments, tant à l'exécution de leurs conventions qu'à l'observation des lois de la nature"2. Et on retrouve la même chose dans les manuels de morale pour les élèves de lycée : "le jugement doit prévenir le délit. Châtier durement, par exemple le crime passionnel c'est être injuste peut-être envers son auteur ; le châtier mollement, ou l'acquitter, c'est laisser croire à trop de gens qu'un peu d'irritation donne le droit de brandir un couteau et c'est être injuste envers les victimes possibles de ce couteau"2.

Ce qui est remarquable dans votre position c'est la confusion que vous semblez faire entre le jugement et la punition. C'est que, vous croyez que la punition est nécessaire pour restituer la cohésion sociale en arrêtant tout cycle de la violence. Mais n'est-ce pas seulement le jugement qui est nécessaire et non pas la punition ? Car le crime du condamné c'est, par exemple, d'avoir tué. Que peut-il arriver d'après vous si ce crime n'est pas puni ? Ceux qui ont perdu un être cher essaieront de se venger eux-mêmes. Nous entrons ici dans ce que R. Girard dans son livre La violence et le sacré nomme "un processus infini, interminable. Chaque fois qu'elle [la vengeance] surgit en un point quelconque d'une communauté elle tend à s'étendre et à gagner l'ensemble du corps social"3. Donc "Il s'agit toujours de concevoir et d'exécuter une violence qui ne sera pas aux violences antérieures ce qu'un maillon de plus dans la chaîne, est aux maillons qui le précèdent et à ceux qui lui succèdent"3. il existe différents moyens pour empêcher cette violence de s'étendre. Dans notre société "c'est le système judiciaire qui écarte la menace de vengeance. Il ne la supprime pas : il la limite effectivement à une représaille unique dont l'exercice est confié à une autorité souveraine et spécialisée dans son domaine. Les décisions de l'autorité judiciaire s'affirment toujours comme le dernier mot de la vengeance"4 mais ce n'est pas le seul moyen et ce n'est pas le cas des société dites primitives. Par exemple "Les Chuchki font généralement la paix après un acte unique de représailles... Alors que les Ifugao ont tendance à soutenir leurs parents dans n'importe quelle circonstances, les Chuchki cherchent souvent à éviter une querelle en immolant un membre de la famille"4. En faisant cela les Chuchki prennent les devants : ils empêchent la violence de s'étendre en offrant une victime à leurs adversaires. De plus la victime est autre que le coupable c'est que "faire du coupable une victime serait accomplir l'acte même qui réclame vengeance, ce serait obéir strictement aux exigences de l'esprit violent"5.

Pourtant cette violence d'où vient-elle? Ce qui est présupposé encore ici c'est que l'homme est fondamentalement violent, il a de mauvais penchants, une mauvaise nature. Je n'y reviendrais pas mais il y a une autre confusion. Il est sûrement nécessaire de prendre en considération la victime et ses proches. Ne peut-on pas le faire sans l'aide de la sanction ? Car penser restituer la cohésion sociale et arrêter le cycle de la violence par une violence encore plus implacable et légitime ne peut pas sortir la société du règne de la barbarie. Ce qui est confondu par Girard ce sont les relations extérieures entre tribus et les relations intérieures entre membres de ces tribus. Qu'il y ait certaines façons d'empêcher la guerre et de l'arrêter, soit, mais ce n'est pas de l'état de nature de Hobbes qu'il est question, car, ce n'est pas la guerre de chacun contre chacun mais la guerre de certains contre certains. Et en dehors de ce domaine des relations extérieures il y a des relations sociales qui peuvent être quelqefois violentes mais qui sont fondamentalement non-guerrières entre les membres de ces groupes. Qu'est-ce qui gère ces relations sociales si ce n'est la justice ? Et ça ne se passe pas du tout comme ça se passe pour la guerre.

D'abord est-ce vraiment parce qu'on craint d'être puni qu'on ne transgresse pas la loi ? Cela ne semble pas être le cas même si la sanction est aussi terrible que la peine de mort. C'est Camus qui relate que, au siècle dernier en Angleterre, sur 167 condamnés à mort, 161 ont reconnu avoir été présents à des exécutions !5 D'autre part, prenons un cas où on est sûr de ne pas être châtié : je suis en voiture sur une route déserte et il y a un piéton qui marche sur le bas-côté, je suis sûr que personne ne me verra, je suis sûr de ne pas être puni, vais-je le renverser et l'écraser pour autant ? Je ne dis pas "on" car vous pourrez toujours m'objecter que certains en sont capables, mais je parle de vous et de moi. Qui me dira qu'il l'écrasera ? Qui me soutiendra qu'il veut tuer et être un meurtrier ? Peut-on vraiment se comporter en barbare sanguinaire comme on le voit dans les films au cinéma ou à la télévision sans perdre à jamais ces facultés mentales et sa qualité d'homme? Toujours ces bonnes raisons qu'on cherche à se donner, toujours cette volonté de se donner bonne conscience, de se trouver de bonnes raisons de ne pas agir comme il faudrait.

D'autre part même si la punition suit le jugement, être jugé ne me semble pas être vraiment une punition au contraire. Pourquoi être jugé alors ? Vous croyiez que c'est pour être puni. C'est ce que croient les juges et les policiers, c'est ce que croient nos députés, la justice est corrective. Mais à l'intérieur du groupe le meurtrier est déjà infiniment puni par le meurtre qu'il a commis, une punition supplémentaire est inutile, même une vengeance des proches de la victime ne fera rien, aucune punition n'effacera le meurtre, aucune vengeance ne fera revivre la victime, impossible de revenir en arrière. Le criminel est aliéné par le crime qu'il a commis. Il n'est plus en accord avec son humanité, avec lui même. En tout cas je suppose que ce serait ce que je ressentirais si cela m'arrivait, je suppose que j'aurais vraiment du mal à m'en remettre si toutefois j'arrivais un jour à m'en remettre. Déjà ce serait terrible s'il s'agissait d'un accident de la route, duquel je ne suis pas responsable, mais dans lequel je tue quelqu'un, par exemple un automobiliste passe au feu rouge à un carrefour je l'accidente et le tue. Mais ce serait encore plus terrible si je tuais quelqu'un en préméditant mon crime par exemple, ou dans un excès de fureur. Je me considérerais vraiment comme radié de l'humanité. Pourquoi donc me punir en plus en m'exécutant ou en m'envoyant en prison, voire en me donnant une amende ? Toutes ces sanctions ne seraient que peu de choses par rapport à ma détresse intérieure. On ne craint pas la punition mais la transgression de la loi. Seul compte alors pour la justice de remettre le meurtrier en accord avec lui-même et avec la société. La justice doit prendre en considération son acte pour lui rendre son humanité. Il y a pire pour l'homme que de transgresser la loi, c'est de ne pas être jugé lorsqu'on l'a transgressée ! C'est le jugement et non la sanction qui restitue la cohésion sociale en arrêtant tout cycle de la violence.

Pourquoi cela peut-il vous paraître scandaleux ? Parce que votre discours repose encore sur une autre confusion. Vous avez confondu le meurtre et le vol. Je n'ai parlé jusqu'à présent que du meurtre et je pense que dans ce cas précis la sanction est inutile. Par contre vous pensiez qu'une des fonctions de la justice est de donner sa part à chacun et cela ne se peut qu'avec le vol. Car comment le faire dans le cas du meurtre ? Nous ne sommes plus dans ce que l'on nomme la justice corrective mais dans la justice distributive. En clair il ne peut y avoir vol que s'il y a propriété privée6 et s'il y a eu confusion de votre part entre meurtre et vol cela veut dire qu'en considérant le meurtre comme le vol vous considériez la victime ou la famille de la victime comme lésées, volées, vous considériez en bref que la victime était la propriété de ses proches, le meurtrier ayant commis un préjudice doit réparer par une certaine contrepartie, amende, prison, ou sa propre vie.

En ce qui concerne le vol la sanction se comprend beaucoup mieux dans notre société qui est fondée sur la propriété privée mais est-ce pour autant justifié ? Est-il encore question de justice dans les condamnations pour vol ? Ne sommes-nous pas plutôt dans les rapports de force. Comment justifier la propriété privée, la hiérarchie sociale, l'échelle des revenus6 ? Est-ce " à chacun selon ses mérites " ou est-ce " à chacun selon ses besoins ? Les inégalités sociales peuvent-elle vraiment être justifiées par des différences individuelles ? Des différences individuelles qui iraient de 1 à, à peu près, 550 dans l'hypothèse la plus basse ! Ou alors peut-on considérer que les hommes ne sont pas si différents que cela car ils ont les mêmes besoins ? A partir du moment où l'on considère que les hommes ont les mêmes besoins, la hiérarchie sociale, l'échelle des revenus sont les premières des injustices et l'exigence de justice passe par la destruction de l'ordre établi.

Ainsi nous vivons dans une société injuste où la hiérarchie est basée sur la possession et nous ne nous en apercevons même pas. Les Grecs avaient sous les yeux des esclaves (peut-être plus de 300 000 à Athènes au siècle de Périclès7) et l'esclavage ne leur faisait pas honte. Même Aristote parle de l'esclave comme d'un "instrument animé"7. Il faut bien se rendre à l'évidence l'esclavage était justice pour les Grecs. Peut-être sommes-nous aussi aveugles que les Grecs ? Et peut-être que dans 2500 ans, les hommes jugeront ce qui nous paraît juste actuellement comme nous jugeons l'esclavage des grecs ! Ce qui est appelé Justice dans ce système, n'est qu'une force répressive aux mains des possédants pour empêcher ceux qui ne possèdent rien de leur (re)prendre tout ce qu'ils ont. C'est en ce sens que la sanction peut se comprendre : elle permet d'empêcher par la force toute remise en cause de la propriété privée par le vol. Par extension et en considérant les victimes comme propriétés privées, la sanction est aussi appliquée au crime. Mais le constat reste le même : nous vivons dans une société injuste et l'injustice conduit certains au vol (ce qui n'est pas si grave !) et à la violence et au crime, "toute société a les criminels qu'elle mérite". En tout cas moi, ça me révolte que la justice soit seulement au service du pouvoir, que la société soit injuste et qu'elle produise des monstres sanguinaires, très peu nombreux d'ailleurs.

Je ne pense pas que ma position qui était contre la sanction mais aussi contre l'assimilation du délinquant à un psychopathe était contradictoire. Pour moi votre défense de la nécessité de la sanction et la médicalisation de la justice sont une seule et même chose qui se fonde sur la "mauvaise nature de l'homme". On ne peut défendre la sanction si on pense qu'elle ne s'impose que dans une société inégalitaire et injuste, non pas comme vous le croyiez pour se protéger des autres, mais pour préserver l'ordre établi. Ce qui importe alors c'est de changer l'ordre établi, en particulier de confisquer la propriété privée et de l'abolir. Ceci va sûrement être pris pour une sanction par les possédants, mais ce n'en est pas une : ce n'est qu'un juste retour des choses ! Dans une société sans propriété privée la sanction ne s'impose plus. " Supprimons la propriété privée et ouvrons les prisons ! ". M

1- Aristote, Rhétorique, II, 5, 1382.
2- Hobbes, Léviathan, [1651].
3- Hobbes, Léviathan, [1651].
4- F. Heidsieck, La vertu de justice, Initiation Philosophique / PUF, 1959, p 44.
5- La violence et le sacré, Pluriel/Grasset, 1972, p 28.
6- La violence et le sacré, Pluriel/Grasset, 1972, p 45.
7- La violence et le sacré, Pluriel/Grasset, 1972, p 29.
8- La violence et le sacré, Pluriel/Grasset, 1972, p 42.
9- La violence et le sacré, Pluriel/Grasset, 1972, p 44.
10- Albert Camus, " Réflexions sur la guillotine ", in Albert Camus, Alfred Koestler, Réflexions sur la peine capitale, Agora/Calmann-Lévi, 1979, p. 133.
11- "La propriété privée n'apparaît en aucune façon dans l'histoire comme résultat du vol et de la violence [...] l'institution de la propriété privée doit d'abord exister, avant que le voleur puisse s'approprier le bien d'autrui, donc la violence peut certes déplacer la possession, mais elle ne peut pas engendrer la propriété privée" (F. Engels [1820-1895], Le rôle de la violence dans l'histoire, p 11-12).
12- Et non pas l'échelle des salaires ! les salaires vont du smic (4500 F) à 2 500 000 par mois !!! l'amplitude des revenus est certainement plus grande (Voir l'excellent livre d' Alain Bihr et de Roland Pfefferkorn, Déchiffrer les inégalités, Syros, 1994.)
13- Robert Flacelière, La vie quotidienne au siècle de Périclès, Hachette, p. 73.
14- Aristote, Les politiques, I, 4.

 

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