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La longue, longue, longue histoire de l'Incendiaire

par Vince

 

Paru dans le site, novembre 1998
10 pages



Résumé

(Avertissement : y'a long à lire !)

 

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Chers lecteur internaute, tu ne sais pas ce qu'est l'Incendiaire ? c'est une lacune qui devrait t'attirer nos foudres mais dans notre clémence infinie, nous acceptons de te pardonner et même de t'introduire à son histoire. La véritable naissance de l'Incendiaire L'Incendiaire est la publication de l'association "Philosophie par tous", association qui, répétons-le, a été créée par des étudiants de Poitiers dans la lignée des cafés-philo afin de promouvoir la philosophie auprès de tous et ainsi de la faire descendre de son piédestal élitiste (applaudissements). Il nous faut cependant apporter quelques précisions : l'Incendiaire est "officiellement" la publication de l'association "Philosophie par tous". Je dis "officiellement" parce qu'il a existé avant la création effective de l'association (qui n'a vu le jour que six mois après, en mai). L'Incendiaire a donc eu une existence illégale pendant cette période. Pas le droit d'être distribué, encore moins d'être vendu. Quel beau départ pour un petit journal ! Sous le manteau ! Les plus grands hebdomadaires satiriques comme Le canard enchaîné ou Charlie Hebdo ont connu cette existence nocturne. Ça valait le coup de faire un paragraphe pour ça, non ?! En vérité, le premier numéro de l'Incendiaire est sorti le 1er janvier 1997 avec pour motivation de donner une suite aux cafés philo en publiant des compte rendus de débats, des textes permettant de les prolonger et en ouvrant une rubrique "d'expression libre" ou plutôt de réaction libre, "Crache ton venin". Ces trois rubriques constituent le noyau dur de l'Incendiaire ; elles sont en effet dans l'esprit direct des cafés-philo : accès et participation de tous au raisonnement de tous (= philosophie par tous). Deux autres rendez-vous ont ensuite été très rapidement fixés : l'éditorial, qui a trouvé son public de private jokes, et le feuilleton. Sont venues enfin se greffer au fil du temps et des besoins, d'autres rubriques plus ou moins régulières comme le philosophe du mois, les correspondances de l'Incendiaire, les vendeurs de yaourts (j'suis con) et récemment les nouveaux cafés-philo, etc.… Les rubriques Si vous avez bien écouté, vous savez donc que l'Incendiaire donne une continuité aux cafés-philo par les compte rendus de débats, les extraits de textes et "Crache ton venin". Commençons par les comptes rendus ; ils sont la transcription "texto" des débats, c'est à dire qu'une personne prend en note toutes les interventions des participants puis nous les tapons de nos petits doigts musclés pour en faire profiter un maximum de gentils lecteurs ou internautes. Il n'y a absolument aucun arrangement, transformation ou amélioration. Cela permet de revenir sur le débat sous sa forme d'échange, de retrouver une intervention ou une réaction en particulier, en somme, de prolonger et d'affiner la réflexion initiée par le débat. "Les paroles s'envolent, les écrits restent". Cette forme a été préférée au résumé, à l'analyse ou à la synthèse, méthodes qui posent le problème d'amputer le lecteur, qu'il ait participé ou non au débat, de l'action du débat, du jeu des réponses et des raisonnements personnels. Se pose en plus, le problème de l'interprétation subjective de la personne chargée de la synthèse. Or il semble primordial que tous aient accès au raisonnement de tous et non d'un seul. Il est certain qu'il est beaucoup plus difficile de dégager le fil d'une discussion transcrite telle quelle, c'est à dire une suite d'interventions, plutôt que d'une synthèse. Mais cela permet de rester plus proche du débat en confiant la compréhension et l'analyse de celui-ci au lecteur lui-même, lui conservant ainsi un rôle actif, comme dans un débat. Chacun comprend alors comme il comprend et non comme comprend une tierce personne. Le lecteur garde toute sa responsabilité. Chacun retire du débat ce qui le touche personnellement. Le problème de la synthèse est qu'en voulant dégager l'essentiel, elle sélectionne et cette sélection n'a pas lieu d'être dans un raisonnement collectif car c'est accorder plus de valeurs à certaines interventions plutôt qu'à d'autres selon des critères personnels. Mais la synthèse n'est-elle pas plutôt le dégagement d'une ligne de réflexion, d'argumentation ? En quoi ce choix personnel est-il différent de celui qui guide la rédaction d'un livre ? Il est le résumé d'un raisonnement collectif et non une réflexion personnelle. En quoi alors est-il différent de la perception d'un événement par un journaliste ? Il est certain que l'information offerte par le journaliste peut être réfléchie par le lecteur mais la différence capitale avec celle du compte rendu de débat est qu'elle n'est pas figée. Elle n'est pas un événement physique mais une manifestation de pensées. Il faut concevoir le débat comme un édifice dont le sens chavire si on le prive de certaines de ses pierres. C'est une construction collective, un assemblage de pensées diverses et non un bloc homogène issu de la pensée d'un seul. La richesse du débat se trouve en chacune de ses parties et il est donc nécessaire de ne pas la perdre dans le compte rendu. Cependant l'intérêt de la synthèse est qu'elle présente une perception autre que la nôtre face au même débat, à condition bien sûr d'adopter encore une fois une attitude active par la comparaison avec elle (On est pas prêt d'être en vacances à jamais se laisser porter par la pensée des autres ! ). Les deux méthodes semblent donc complémentaires et permettent à tous de pousser la participation un peu plus loin. Il faudrait pour que cet exercice soit totalement intéressant, confier la synthèse à n'importe quel intervenant et non à une personne déléguée à cette tâche. Mais cela briserait le rapport de facilité et de gratuité du débat. Il y aurait obligation, ce que le débat de café ne supporte pas. Chacun doit pouvoir aller et venir librement. Alors si quelqu'un a une solution… ou une réaction, n'hésitez pas. En lisant les comptes rendus, vous vous apercevrez qu'il y a peu de références ou de citations d'auteurs ou de philosophes. Cela ne signifie en rien que le débat est inintéressant ou stérile, au contraire il montre simplement qu'on peut mener une réflexion sans faire appel aux grands incontournables de la philosophie. Le concept du café-philo est que n'importe qui peut participer et apporter sa pierre à l'édifice. Si cette pierre devait être impérativement une connaissance précise, une citation philosophique ou autre, peu de personnes pourraient participer et le débat, qui trouve sa richesse dans la multiplicité et le cosmopolitisme de l'échange, s'en trouverait affaibli et dénaturé. Autant faire un colloque. Ce n'est pas le but de notre association ni de l'Incendiaire. Ce n'est pas pour cela que nous renions la philosophie traditionnelle et que nous refusons d'entendre parler de Kant, Descartes, Hegel (là on refuse), … Ils sont d'une richesse exceptionnelle et c'est pourquoi nous publions des extraits de textes à la suite du débat et en rapport avec le sujet traité (ce qui est la moindre des choses). Ils deviennent alors de nouveaux interlocuteurs dans l'échange du débat. Leurs interventions doivent appeler à réaction tout comme celles présentes dans le compte rendu. Et puisque nous parlons de réaction face à des interventions, il est temps d'en arriver à la rubrique de réaction libre qu'est "Crache ton venin". Dans le débat de café, il y a, répétons-le, échange. Le problème que pose l'Incendiaire comme tout magazine, est qu'il donne l'information à un lecteur le plus souvent seul et si celui-ci réagit, et ben, il crie tout seul face à son miroir ; L'échange n'est pas permis parce qu'il est unilatéral. Il était donc logique et même indispensable d'ouvrir une rubrique de "réaction libre" permettant, une fois de plus, de prolonger le débat. Avec le temps (et surtout vu la rareté des réactions face aux débats… sûrement à cause de la barrière de la rédaction) la rubrique s'est élargie à toutes les réactions, et même expressions, libres. Ce qui n'enlève rien à son charme mais bon… si vous avez une réaction vis à vis de quoi que ce soit dans un compte rendu, ça nous ferait plaisir (et ça voudrait dire que vous en avez lu au moins un !). Merci ! Vous comprenez maintenant pourquoi il est si primordial pour nous que vous réagissiez. La philo n'existe que par l'échange et non l'enfermement forcené dans une tour d'ivoire. Ce qui nous amène à la seule rubrique qui fait exception à la règle en ne demandant pas participation : l'éditorial. L'édito en fait n'en est pas vraiment un. C'est un article type de la réaction basique d'un couillon moyen. Hors nous avons un couillon moyen dans notre équipe, donc c'est toujours lui qui les écrit ! Il est inutile de vous le présenter, c'est SF ! Et c'est vraiment chouette ce qu'il écrit surtout quand on sait qu'il met moins d'une journée pour le faire. C'est vous dire la tonne de réaction qu'il a emmagasinée et qui est prête à éclater. C'est pourquoi il ne faut pas lui parler de marketing, de capitalisme, de "ricains" et autres gros bedonnants avec du fric dans les poches. Mais à part ça il est adorable. Vous êtes en retard dans la mise en page de l'Incendiaire et vous avez oublié l'édito ...? No problemo ! Il vous en fait un pour le lendemain à la taille désirée et à la demi ligne près (toujours une page en Qt Magic Marker taille 11). Merci SF ! Et c'est le seul qui se soit fait fusiller par une réaction (que nous allons publier à la rentrée 98) ! Nous arrivons à la dernière rubrique régulière de l'Incendiaire, le feuilleton. C'est un énorme article que nous ne pouvons publier en une seule fois dans l'Incendiaire. Il est toujours en rapport avec les cafés-philo : méthode d'animation du débat de café par Michel Tozzi, retranscription d'un "Bouillon de culture" avec feu Marc Sautet (instigateur des cafés-philo), "De la nécessité de philosopher dans les cafés", … C'est par là que l'Incendiaire tient ses acheteurs : le feuilleton est un article à suivre avec suspense (enfin pas trop) ! Il existe aussi dans l'Incendiaire des rubriques ponctuelles. La plus célèbre fut celle du "philosophe du mois". Chaque mois un papier d'une demi page était consacré à un philosophe, mais la personne en charge de cet article était trop souvent en retard et l'irrégularité a cédé la place à la disparition totale. Si il y a un volontaire pour prendre en charge la rédaction mensuelle d'un article sur un philosophe, prendre immédiatement contact avec nous. Si en plus vous êtes du sexe féminin, que vos mensurations sont 90-60-90 et que vous habitez sur Poitiers, sachez que vous êtes ardemment désirée. Il y a eu aussi les correspondances de l'Incendiaire qui nous narraient les frictions entre feu Marc Sautet, Jean-François Chazerans (initiateur du mouvement sur Poitiers) et Jean-Christophe Grellety (ex-disciple de Marc Sautet). Parfois aussi s'ajoutait un deuxième compte rendu de débat à l'occasion d'un dossier. Et finalement j'allais oublier ce qui occupe environ 8 % de la surface de l'Incendiaire : les pubs. Et oui il faut bien vivre ! Je sens quelques passions se refroidir mais rassurez-vous ! Nous sommes très indépendants de ces saloperies qui pourrissent nos pages (et que vous n'aurez heureusement pas sur le Net). Rien ne nous empêchera de couler les banques dans un article. D'ailleurs je parie que celle qui nous finance ne nous lit même pas ! Alors … Aujourd'hui l'Incendiaire tente de quitter son petit nid poitevin pour s'ouvrir au grand réseau des cafés-philo de par le monde. C'est pourquoi une toute nouvelle chronique a vu le jour au mois de juin dernier : les nouveaux cafés-philo. Elle répertorie toutes les naissances de cafés-philo que leurs créateurs veulent bien nous faire parvenir. Avis à la population donc, si vous créez un café envoyez nous un mail, nous en serons ravis et nous diffuserons l'information dans l'Incendiaire papier et Net, et dans le site de l'association. Et puis cela multiplie les relations cordiales et les points de vue. Ainsi dans les nouveaux cafés-philo, l'Incendiaire a publié le mode de fonctionnement du café de Grenoble et le débat d'un café de Nice, avec leurs accords bien entendus. Mais la route reste longue, petit scarabée…

 

 

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